Malgré les dernières averses qui se sont abattues sur la région, la sécheresse perdure encore, au grand dam des paysans dont l’activité dépend de l’eau du ciel. Se lancer dans les cultures qui dépendent énormément de la pluie, à l’instar de la céréaliculture, devient ces derniers temps un pari pour les petits paysans de la région. Et comment? Puisque les pluies sont devenues si irrégulières qu’elles donnent du souci aux fellahs. Dans la commune de Chorfa, pour la simple illustration, il est à constater un recul palpable de l’activité agricole, particulièrement celle qui a trait aux céréales et aux maraîchages. La cause n’est autre que la sécheresse qui dissuade bon nombre de propriétaires de terres agricoles à cultiver leur glèbe. « Cela fait des années que je n’emblave plus mon champs, à cause de la rareté des pluies. J’ai en mémoire une saison catastrophique, durant laquelle j’ai perdu toutes mes récoltes à cause de la sécheresse. J’attends des jours meilleurs pour me lancer dans la céréaliculture que j’affectionne », dira un paysan de la localité. A Toghza, un village agropastoral par excellence, le constat est peu reluisant avec le recul du travail de la terre à cause d’un ciel peu clément. Ce patelin est d’habitude vert de cultures, tellement les terres sont cultivées avec joie et abnégation par les propriétaires. Les fameux potagers qui emplissent les yeux des visiteurs ont diminué comme une peau de chagrin, ces derniers temps, à cause de la faible pluviométrie. Ceux qui ont le courage de travailler leur terre puisent dans les tréfonds de la terre l’eau des puits, dont le niveau commence vraiment à inquiéter leurs propriétaires, car les eaux pluviales, qui alimentent la nappe phréatique, manquent cruellement. Quelques paysans de la localité ont eu le courage d’emblaver leurs terres, mais les pousses sont tellement « rachitiques » au point où il n’y a nul besoin d’être « voyant », pour prédire une mauvaise récolte céréalière avec toute cette pénurie de l’eau du ciel.
Y Samir