L’unité de l’Algérienne des eaux (ADE) de Tizi-Ouzou a cumulé durant l’année passée 1,6 million de dinars de créances auprès de ses abonnés, a déclaré jeudi à l’APS son directeur, Ammar Berzouk.
Contrairement aux précédentes années, où les administrations publiques et les assemblées populaires communales figuraient à la tête des mauvais payeurs, “l’année 2016 a été marquée par un revers de situation, puisque 50% des factures impayées sont détenues par des ménages, notamment au niveau des zones rurales où la distribution connaît encore certaines perturbations”, a-t-il affirmé.
“Les administrations publiques, notamment les APC, les établissements de santé publique, les écoles et les entreprises publiques viennent en deuxième position avec un total de 60 milliards de centimes de dettes non versées à l’unité ADE de Tizi-Ouzou”, a-t-il ajouté. «à présent, ce sont les anciennes créances qui posent problème, puisque certains clients refusent de les payer et se contentent de couvrir les consommations récentes, ce qui nous empêche de recouvrir la totalité des dettes», a-t-il précisé.
Sur un autre volet, le directeur de l’unité ADE de Tizi-Ouzou, qui compte 277 000 abonnés à travers les 62 communes gérées au niveau de la wilaya, a parlé de 1000 actes de piratage sur le réseau d’alimentation en eau potable recensés durant l’année 2016. «Des quantités d’eau importantes sont volées, ce qui constitue des pertes financières pour l’entreprise.
Aussi, les propriétaires des branchements illicites sont-ils généralement les plus grands gaspilleurs de la ressource puisqu’ils ne payent pas leur consommation», a-t-il expliqué. Face à de tels comportements, l’ADE impose des redressements de paiement aux auteurs et dans le cas où cette démarche fait l’objet de résistance, l’entreprise introduit une action en justice à leur encontre, a-t-il fait savoir.
L’autre problème qui occasionne des pertes à l’unité de Tizi-Ouzou est la persistance des fuites sur certaines chaînes de distribution qui datent d’une trentaine d’années, à l’image de celles de Tassadort, Takhoukht et Ouadhias village, sur lesquelles des interventions se font d’une manière hebdomadaire, a-t-il signalé.
M. Berzouk a affirmé que les fuites, dont certaines persistent pendant plusieurs jours, occasionnent des pertes allant de 15 à 20% des 250 000 à 300 000 mètres cubes d’eau potable produite par jour au niveau de la wilaya. Abordant des interventions et de la gestion des fuites, le premier responsable de l’entreprise a soulevé un manque de moyens humains et matériels qui empêchent une intervention efficace et rapide sur le terrain, ce qui se répercute négativement sur la distribution de ce liquide précieux qui se fait de plus en plus rare vu la rareté des pluies.