S’il y a une localité qui souffre de la pénurie d’eau potable durant toute l’année, c’est bien celle d’Imsouhal.
Pourtant, cette commune possède, bel et bien, une station d’épuration et de refoulement d’eau, réalisée à coups de milliards (18 milliards de centimes), durant les années 1990. Une période où le dinars avait quand même sa côte. Mais, paradoxalement, cette station implantée au lieu-dit «Assif Remane» dans le but d’alimenter en eau potable les 17 villages que compte la commune d’Imsouhal, n’a jamais répondu à la satisfaction des ménages en matière d’AEP. En été, «c’est la rivière qui est tarie». En hiver, «c’est la coulée de boue». En revanche, bien qu’il n’y a pas eu de fortes précipitations dernièrement pour engendrer une coulée de boue, les robinets des abonnés sont toujours à sec depuis plus de 15 jours, car la station est hors service. En effet, elle a été mise à l’arrêt par la SADE (Subdivision de l’Algérienne des Eaux), de la daïra d’Iferhounène. Pour le chef de cette antenne «L’eau est polluée par les rejets des déchets des huileries et les huiles usées des stations de lavage, situées en amont de la station AEP, ainsi que par des gens, en manque de civisme, qui ont fait de ce site une véritable décharge à ciel ouvert, sans se soucier de la santé des consommateurs», a-t-il déclaré. Cependant, certains abonnés ne croient pas à cette thèse avancée par le chef d’antenne, car, disent-ils, «ces stations services et huileries susmentionnées ne datent pas d’hier». D’autres, en revanche, attribueraient ce disfonctionnement à une fuite du réseau d’alimentation au niveau du réservoir du village de Boulaiz.
Madjid A.