Des oreillers orthopédiques à 200 DA

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à Tizi-Gheniff, les commerçants de l’informel profitent de la prière du vendredi pour s’installer, même aux alentours des mosquées, pour écouler leurs marchandises. Parfois, même souvent, les prix peuvent paraître attractifs. Ainsi fut-il, vendredi passé, à Tizi-Gheniff, à la fin de la prière hebdomadaire, devant le grand portail de la mosquée qui accueille un très grand nombre de fidèles, où un camion de transport de marchandises a été garé. Ce dernier était rempli d’oreillers orthopédiques, d’un blanc immaculé, qu’un jeune proposa à un prix défiant toute concurrence, à raison de 200 dinars l’unité, alors que dans les magasins et sur les étals des marchés, ils sont affichés à pas moins de 500 ou 600 dinars. A ce prix, bien évidemment, toute une longue chaine se forma et se transforma vite en une bousculade. Le jeune vendeur a eu du mal à recueillir les pièces et les billets qu’on lui remettait, sans prendre la peine de contrôler. Au bout de quelques instants, le contenu de tout le camion a été, presque, vidé et c’est alors que les derniers clients assistèrent à un spectacle extraordinaire et inédit. En effet, s’étant absenté bien avant le début de la vente, le propriétaire en revenant, heureux de rencontrer beaucoup de d’acheteurs satisfaits, mais malheureusement, en s’approchant de son préposé à la vente (un jeune qui l’accompagnait), il se rendit compte que ses oreillers ont été cédés à 200 DA au lieu 400, comme il l’avait fixé. «Tu m’as ruiné ,imbécile, tu m’as ruiné !»,crie le pauvre homme, en se jetant sur le pauvre jeune vendeur qu’il a roué de coups de poings et de coups de pieds. Les clients, quant à eux, n’ont pas hésité à intervenir en faveur du vendeur pour le soustraire à cette bastonnade.

Essaid Mouas.

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