Ath Hamdoun, relevant de la commune d’Aghbalou, demeure l’un des rares villages à perpétuer les traditions ancestrales. Le « cordon ombilical » qui lie la population de ce village aux pratiques coutumières d’antan ne s’est jamais rompu, dénotant de la fidélité des habitants à leurs racines. En effet, à chaque fois que l’occasion se présente, les Hamdounis ne laissent jamais passer les événements et autres fêtes traditionnelles, puisées essentiellement du calendrier agraire berbère. Ces jours-ci, le ton est donné à la cueillette des olives qui bat son plein dans cette localité, perchée à environ 500 mètres d’altitude, sur une colline qui surplombe et domine l’arrière-pays de la vallée de la Soummam. Ainsi donc, l’olivaison est en cours dans ce village d’Ath Hamdoun, une véritable petite ville rustique sur une colline « bienveillante, qui compte près de 6 000 habitants. Les traditions dans cette contrée sont revisitée, au grand bonheur des personnes âgées. Il est vrai qu’en ces temps d’individualisme et de course derrière la richesse, l’entraide s’avère être un bon « remède » pour « dégivrer » les cœurs et faire renaître ce sentiment d’appartenance à une très ancienne communauté autochtone, laquelle se basait sur les valeurs morales. La solidarité « villageoise » a encore de beaux jours devant elle dans le village d’Ath Hamdoun, pour ne citer que celui-ci. Comme nous sommes en pleine campagne de cueillette des olives, les ménages s’attellent à « soulager » les oliviers de leurs fruits oléagineux afin d’en extraire une huile d’olive presque vénérée. Et comme cette tâche est laborieuse et demande toute une « armée » de bras pour le gaulage et le ramassage, les cueilleurs seraient toujours ravis que l’on leur prête aide et assistance. De ce fait, l’on assiste, à chaque fois, à la pratique de cette fameuse coutume qui n’est autre que «Tiwizi» (l’entraide) entre les familles, pour venir à bout d’imposants oliviers ployant sous le poids des olives. Cette tradition de «Tiwizi», qui nous vient des temps immémoriaux, est pratiquée lors de tous les travaux qu’entreprenaient les villageois (aménagement, construction, nettoyage, labourage,…).
Y Samir