Sur le qui vive dans les zones sensibles de l’est et du centre du pays, les forces de l’armée régulière viennent de réaliser d’autres actions fructueuses. Aux alentours de Batna, où trois relais de l’islamisme armé ont été déjà arrêtés au cours de la semaine dernière, les brigades spéciales de l’ANP ont pu mettre fin à la cavale de deux autres éléments de soutien au terrorisme. Comme d’autres opérations similaires, ces coups de filet successifs ont été évidemment réalisés, grâce à un important travail de renseignements, dûment peaufiné surtout après le récent attentat contre un policier à Constantine. Les hauts responsables de la défense nationale n’ont, alors, point cessé d’appeler les différentes brigades étatiques de sécurité de s’armer de vigilance, tout en se félicitant des résultats engrangés en matière de lutte anti-terroriste. Ne lâchant aucunement prise, les détachements de l’armée régulière étaient aussi successivement intervenus, vendredi dernier, au niveau de certains coins suspects de l’Ouarsenis et de la Kabylie. Pas moins de 28 bombes artisanales ont été désamorcées et une casemate démolie par les patrouilles militaires, précisément au niveau d’un massif forestier, proche du chef-lieu de la wilaya d’Ain Defla. Le même jour, les détachements locaux de l’ANP avaient, lors du ratissage d’un coin suspect de Bouira, découvert puis détruit une cache terroriste contenant un canon artisanal (heb heb). Dix jours auparavant, les forces de l’ANP, secondées par d’autres brigades annexes de sécurité, avaient neutralisé pas moins de six terroristes et récupéré des armes automatiques de type kalachnikov, des chargeurs bien garnis, des quantités de munitions et des paires de jumelles, en plus de la destruction d’une cache terroriste, conçue comme un atelier de fabrication d’explosifs. Ce fut le bilan des interventions militaires réussies à Laghouat, Béjaïa, Tipaza et Boumerdès. Une continuité, sans faille, des précédentes offensives spectaculaires enclenchées par intermittence, au cours de l’année dernière, au niveau des mêmes fiefs de l’ex GSPC, pour anéantir ses résidus et l’empêcher coûte que coûte de se reconstituer.
Salim Haddou
