Les festivités de Yennayer ont été officiellement lancées, hier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
La cérémonie, présidée par le wali Mohamed Bouderbali, a eu lieu en matinée à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Dans le cadre de la célébration de Yennayer, 1er jour de l’an chez les Amazighs, la direction de la culture, en collaboration avec d’autres directions de wilaya de Tizi-Ouzou et l’université Mouloud Mammeri, ont, en effet, concocté tout un programme, aussi riche que varié, pour l’occasion.
L’ouverture officielle s’est faite donc, hier, en présence du wali de Tizi-Ouzou. La manifestation, placée sous le slogan «Yennayer, un référent ancestral national de partage et de communion», s’étalera jusqu’au samedi prochain, avec des festivités dans plusieurs sites de la wilaya, à l’instar de la maison de la culture Mouloud Mammeri, l’ancien Hôtel de ville, la place de l’Olivier, le théâtre régional Kateb Yacine, la Bibliothèque principale de la lecture publique, l’annexe de la maison de la culture d’Azazga, ainsi que le centre culturel Matoub Lounes d’Aïn El Hammam.
En parallèle à des expositions de vannerie, costume traditionnels, bijoux, tapis, produits agricoles, plats traditionnels, sculpture, peinture, calligraphe&hellip,; un colloque national autour de «La poésie populaire amazighe» à la mémoire de Youcef Oukaci, Si Moh Ou M’hand et Cheikh Mohand Ou L’hocine s’est ouvert, hier, avec des conférences traitant «la dimension nationale dans la poésie amazighe».
Aussi une étude linguistique de la chanson féminine, notamment la chanson targuie, avec respectivement, Mohamed El Aigoun et Fatiha Hamdi de l’université de Tizi-Ouzou, était au programme, suivie de déclamations de poésie par les poètes des wilayas de Tizi-Ouzou, Tamanrasset, Boumerdès, Alger et Tiapaza.
D’autres conférences, portant sur le patrimoine, la poésie et l’histoire, seront, également, programmées tout au long de cette manifestation en plus de la projection des films de «Si Moh Ou M’hand» et «La Montagne de Baya», et la présentation de quelques pièces théâtrales. Par ailleurs, le 1er jour de l’an amazigh, soit ce jeudi, sera fêté «à la traditionnelle», avec un couscous poulet en guise de «waada» de Yennayer.
En outre, un gala artistique est, également, prévu avec le grand chanteur Taleb Tahar, et Kamel Ouamar, pour la première partie du spectacle. Dans son allocution d’ouverture, Mme Gouméziane Nabila a mis en exergue le caractère national de la fête de Yennayer, en déclarant : «Yennayer, cette coutume séculaire, qui a résisté des siècles durant, est fêtée à travers tout le territoire national dans la joie, la convivialité et la solidarité. Elle donne lieu à des festivités diverses et multiples».
Hocine Moula