En grève ouverte depuis plus de deux mois, les étudiants de la faculté des hydrocarbures et de la chimie de l’université M’hamed Bougara de Boumerdès sont revenus, jeudi dernier, à la charge en improvisant une marche et un attroupement devant le siège de la wilaya. »Nous ne voulons rien d’autre qu’un emploi stable », témoignera l’un des organisateurs de ladite marche revendicative à travers les ruelles de l’ex-Rocher Noir. Rassemblés par la suite devant le siège de la wilaya, ces étudiants grévistes dénonceront la politique discriminatoire en matière de recrutement au niveau des entreprises de la Sonatrach. Ce problème se pose depuis 2012 à la suite de la décision prise par cette société nationale de ne recruter que les diplômés de la spécialité susmentionnée, habitant dans les régions du Sud. »Cette décision nous désavantage en matière d’emploi, car pour être recruté, il faut disposer d’un certificat de résidence dans la contrée saharienne précitée et passer au préalable par l’ANEM de Ouargla », s’indigneront d’autres étudiants contestataires. Ces derniers qualifieront, de surcroît, une telle gestion «d’arbitraire», puisqu’elle ne tient même pas compte de la compétence des postulants à ces importants postes, pour lesquels la moyenne de 15/20 était initialement exigée. Cette masse estudiantine, qui s’insurge contre les atermoiements du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’en remet, à présent, au Premier ministre, espérant la satisfaction de leur revendication, à savoir la garantie d’un emploi stable tenant compte de leur profil.
Salim Haddou