La localité d’Aïn-Lazra compte parmi les plus grandes agglomérations de la commune de Djebahia.
Sous l’occupation française, le village était un centre de regroupement où l’administration coloniale recasait les populations des villages et localités environnantes. La localité est située à six kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la municipalité et est accessible à partir de l’échangeur autoroutier de Djebahia. On peut, aussi, y accéder à partir de la RN25 reliant Aomar à Djebahia. Pour s’y rendre, on doit emprunter le CW 125, ensuite accéder au chemin communal menant à la localité. Cependant, faute d’ouvrages de drainage des eaux de pluie, cette route est dégradée en certains endroits. Des glissements de terrains sont, même, survenus dans la région il y a de cela deux ans, mettant, ainsi, davantage à mal ce tronçon de route. Pour y remédier, des travaux de réfection ont été engagés sur le tronçon, mais sans grand résultat, car les services des travaux publics doivent avant tout installer des ouvrages de drainage des eaux pluviales, pour stopper la dégradation de la chaussée. Outre ce tronçon, l’agglomération d’Ain Lazra est à vocation agricole, où oléiculture, fourrages et autres cultures maraichères constituent le gagne-pain de nombreux habitants. Ces dernières années, le village a bénéficié de quelques projets, dont le réseau de l’eau potable (AEP) qui est entièrement achevé. Cependant, ce réseau n’est pas fonctionnel, car il n’est pas raccordé à un château d’eau. Du coup, la majorité des villageois d’Ain Lazra est obligée de s’alimenter en cette denrée vitale au moyen de citernes qu’elle paie à mille dinars l’unité. Ceci dit, il est envisagé de raccorder le village au réseau AEP du barrage Koudiat-Acerdoune à Maala (daïra de Lakhdaria). D’ailleurs les travaux de ce projet ont été déjà entamés et ont même touché une partie du village. Mais, la majorité des habitants ont longtemps attendu sans ne rien voir venir. Ces villageois s’interrogent, de ce fait, sur la suspension des travaux du projet. Selon eux, les travaux entrepris ont touché uniquement l’ancien regroupement. Les bourgs appelés «Djebri» n’ont pas bénéficié de l’opération et ils souffrent toujours du problème d’alimentation en eau potable. Si l’eau manque à Ain Lazra, le gaz naturel, lui, y est disponible. En effet, tous les foyers d’Ain Lazra sont raccordés au gaz naturel. Concernant le réseau routier, son état est dégradé. Outre l’importante voie d’accès à la localité, susnommée, qui se trouve dans un état de délabrement avancé, les voies secondaires, elles, sont à l’état de pistes et difficilement accessibles en hiver. Les chemins qui mènent aux nouvelles constructions, implantées à l’est du village et aux hameaux appelés «Djebri», sont, toutes, des pistes agricoles. Aussi, les citoyens des deux hameaux appellent les autorités locales à prendre en charge ces pistes en prévoyant un budget pour le bitume, afin de permettre le désenclavement des hameaux en question. Concernant les structures de jeunes, la localité en est malheureusement dépourvue, au grand désespoir des jeunes de cette agglomération qui dénoncent la marginalisation de leur village. Il faut signaler que l’APC ne dispose pas de terrain domanial, mais les élus locaux peuvent exploiter le terrain vague situé à proximité de l’école primaire du village pour l’aménager en aire de jeu.
A. B

