Au premier jour de la grève…

Partager

Les travailleurs communaux ont entamé, hier, leur grève cyclique d’une semaine. En effet, la fédération du secteur des communes, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), a mis, hier, sa menace à exécution, avec l’objectif de faire valoir ses revendications.

Joint hier par téléphone, le président de la fédération en question, Kamel Bahat, s’est félicité de la grande mobilisation des travailleurs des communes qui «veulent à tout prix exiger la satisfaction de leurs doléances», a-t-il signifié. Il avance, à cet effet, un taux de suivi estimé à 75% à l’échelle nationale. Selon notre interlocuteur, cette action de protestation a été largement suivie sur tout le territoire national, à l’image de la wilaya de Béjaïa qui connait une adhésion massive où le taux de suivi de ce mouvement de grève a atteint 100%. «Ce taux de participation est de 80% dans la wilaya de Tizi-Ouzou et de 50% dans les wilayas de Bouira et d’Alger», poursuit la même source. Cette catégorie de travailleurs veut, à travers cette action, dénoncer la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire, dans le cadre du pré-emploi. Ces derniers dénoncent aussi «la fermeture des portes du dialogue et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs communaux face à la cherté de la vie». Ce syndicat déplore, aussi, «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et devant le silence des pouvoirs publics». Il convient de rappeler, en outre, que cette catégorie de travailleurs demande «la révision du statut particulier de la fonction publique et la refonte totale de leur statut, en exigeant son unification, l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008 et l’attribution des indemnités et les primes, dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament «l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social», et insistent sur «le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève».

L O Challal

Partager