Les citoyens des daïras de Darguina et Souk El Ténine passent chaque fois l’hiver dans des situations peu enviables. En plus des conditions climatiques rudes et des soucis quotidiens de la vie, ils font face à une pénurie de gaz butane. Cette dernière inquiète sérieusement les habitants desdites daïras, dont aucune des six communes, qu’elles comptent, n’est branchée au réseau du gaz de ville. Une exception, presque, dans tout le territoire national. La difficulté de s’approvisionner en bonbonnes de gaz, surtout, pour ceux utilisant cette denrée pour le chauffage, devient un vrai casse-tête. De peur de tomber en rade, les habitants prennent leurs dispositions et stockent plusieurs bonbonnes chez-eux, ce qui augmente la demande et crée des cafouillages au niveau des stations services. A souk El Ténine et Darguina, c’est entre 500 et 600 bonbonnes qui sont écoulées quotidiennement. Même si ces nombres paraissent élevés, cela reste dérisoire comparé au nombre d’habitants des deux daïras, quand on sait qu’une commune abrite au minimum de 15 000 habitants, ajouté au fait que le chauffage consomme énormément de gaz (en moyenne une bonbonne pour quatre jour). Ainsi, à chaque bulletin météo annonçant des chutes de neige, le souvenir de la pénurie des hivers précédents refait surface. L’angoisse s’empare des citoyens, la crise s’installe et les prix flambent, car au niveau des commerces d’alimentation générale, la bonbonne est revendue 250 DA. Ceci dit, il n’est pas à exclure une autre hausse des prix, dans le cas d’une pénurie aigue. Pour remédier à cette situation qui se répète en chaque saison hivernale, il a été promis, ces dernières années par les responsables en charge du secteur de l’énergie de la wilaya, d’ouvrir une vingtaine de dépôts de gaz butane dans les régions rurales, mais en vain. Les habitants estiment que ceci ne fut, comme souvent, qu’une simple promesse sans lendemain dans le but de calmer les esprits durant les périodes de crise. En effet, le même constat qui est fait chaque année, ces derniers temps et les responsables locaux ne semblent ne pas avoir retenu les leçons des précédentes tempêtes de neige.
Saïd M.