«Plus de peur que de mal» finalement face à la situation qui prévaut dans la région d’Aïn El Hammam où il a neigé sans discontinuer, depuis l’après-midi de samedi.
Les routes étaient praticables dès les premières heures de la matinée d’hier, et ce, grâce aux nombreux engins de déneigement mis en branle dès la chute des premiers flocons de poudreuse. Au niveau de l’APC, on nous apprend qu’une douzaine d’engins de travaux publics privés, réquisitionnés, ajoutés aux autres appartenant à l’APC, n’ont pas arrêté de sillonner les routes durant toute la nuit. «Les accès menant à l’hôpital et au siège de la protection civile située à 1200 mètres d’altitude ont été notre priorité», nous confient le maire Yazid Ould Taleb et M. Nassim Hoceini, son vice président. Le premier «n’a pas fermé l’œil de la nuit», le vice président devait prendre le relais et continue de veiller sur les opérations toujours en cours, de la journée en attendant son tour de repos. Tout l’exécutif ainsi que plusieurs employés de la mairie ont veillé pour procéder au déneigement. «Pour le moment, la situation est maitrisée et nous espérons que rien de fâcheux ne viendra perturber la quiétude de la population. Pour d’éventuels appels d’urgence, le standard de l’APC est ouvert jour et nuit au numéro : 026 48 92 70. Pour le dégagement des routes nationales et des pistes de villages, la commune a été divisée en six zones et des engins ont été affectés à chacune d’elles», explique Le maire Yazid Ould Taled. Nous avons, pour nous imprégner de la situation, fait une virée en ville et dans les environs. Les véhicules tout terrain, d’abord, sont vite rejoints par quelques irréductibles qui s’aventurent sur les routes toujours glissantes. Vers onze heures, la situation est maîtrisée et la circulation automobile aisée pour tous. Seule ombre au tableau, les fourgons de transport vers Tizi Ouzou qui sont restés pour la plupart au garage, pénalisant de la sorte les voyageurs qui devaient se rendre dans la ville des genêts. En ville, le pain était disponible et aucune panne d’électricité n’est signalée sur le territoire de la commune. Ce qui a aidé les boulangers dans leur tâche. Les fournées de pain s’épuisent au fur et à mesure que les villageois arrivent en ville, pour s’en approvisionner. Il faut signaler, comme il est maintenant de coutume en temps de neige, que les écoles n’ont pas ouvert leurs portes tout comme les administrations n’ont enregistré la présence que de quelques employés. La situation est loin d’être celle que l’on craignait il y a quelques jours. «Pourvu que ça dure», disent les gens.
A. O. T