La bibliothèque de la faculté des lettres et des langues, relevant de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, connaît une forte baisse en matière de fréquentation, et ce, à cause du manque d’ouvrages de références.
Ainsi et selon les services de ladite bibliothèque, ce sont surtout les étudiants du département des lettres et de langue françaises qui sont le plus affectés par cette carence qui ne semble pas attirer l’attention de l’administration, depuis son ouverture en 2012. Ce lieu connu pour être celui de la recherche n’est plus attractif pour les étudiants. De jour en jour, le nombre d’étudiants fréquentant la bibliothèque diminue. Même la grande salle de lecture, qui peut accueillir une centaine de personnes, est souvent désertée, malgré le nombre croissant annuellement des étudiants du département de français qui, faut-il le souligner, a connu un accroissement d’inscrits lors de cette année universitaire qui a vu, de ce fait, le nombre de groupes de première année doubler. D’après les étudiants rencontrés dans l’enceinte de la faculté du susmentionné département, ce sont les livres de références qui posent plus problème. «Les livres dont dispose la bibliothèque ne sont que rudimentaires. Ce ne sont pas des ouvrages de références», déclare un étudiant de ladite faculté. Ce sont surtout les étudiants, en phase de préparer un mémoire ou une thèse, qui peinent à dénicher un livre de qualité pour effectuer un travail universitaire digne de ce nom. Il s’avère que la bibliothèque manque cruellement d’ouvrages théoriques. Ces derniers sont d’une importance indéniable pour un travail de recherche universitaire. «Les étudiants qui préparent un mémoire ou une thèse sont contraints de remédier à ce handicap par leur propre moyen», regrette Salim, un étudiant en master. Il arrive que les étudiants se déplacent vers d’autres universités environnantes afin de se faire aider par d’autres étudiants qui leur prêtent les livres souhaités. Malheureusement, ce n’est qu’un moyen palliatif, auquel ne peut recourir tous les étudiants et toutes les étudiantes. Par ailleurs, sur le marché, il est très difficile de trouver un livre de spécialité, et si par miracle, on le trouve, son prix ne peut être qu’exorbitant et pouvant frôler les 5 000 DA, selon certains étudiants. Interrogés sur cet état de fait, les services de l’administration nous ont confié qu’ils ont toujours agi de manière à satisfaire toutes les requêtes formulées par les étudiants. Un avis que ne semblent pas partager les étudiants.
A. Y.

