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Revoilà le commerce informel

Le marché informel des fruits et légumes, qui semblait être éradiqué du chef-lieu de la wilaya de Bouira et particulièrement dans les agglomérations, semble avoir la peau dure. Ainsi, après que les autorités de la wilaya eurent chassé les marchands fraudeurs et ambulants qui occupent les accotements de la RN05 en direction d’El-Esnam, ces derniers ont, depuis une semaine, réinvesti les lieux en toute impunité. En tout cas, c’est ce que nous avons constaté, dernièrement au niveau de la sortie Est du chef-lieu, où les marchands sont retournés vers les lieux d’où ils étaient chassés il y a de cela quelques mois. D’autres se trouvent tout le long de la RN5 et proposent pommes de terre, oranges et même des poulets vivants que ces marchands égorgent sur place. Ainsi donc, les étals des légumes principalement de la pomme de terre, qui coûte 25DA le kilo en moyenne sont bien achalandés. De plus les tarifs pratiqués attirent plus d’une personne pour acquérir le tubercule en «promotion» deux fois moins cher qu’au souk où la pomme de terre se négocie aux alentours de 40 DA en moyenne. «Comme à chaque hiver, le prix de la pomme de terre augmente et la marchandise bon marché se raréfie», dira Ahmed, venu acheter une dizaine de kilos de pomme de terre. En plus des fourgonnettes à cages qui vendent des animaux domestiques tels que les lapins ou les poules, les bas-côtés de la RN05 sont devenus une véritable aire de négoce à ciel ouvert. Ce retour paraît être une contrainte pour certains vendeurs qui nous ont confié que c’était leur seul et unique moyen pour gagner leur pain. «On est contraint de recourir à cette vente pourtant informelle, car c’est notre seul moyen de garantir notre pitance quotidienne», révèle Samir, un vendeur âgé d’une vingtaine d’année. Le centre-ville du chef-lieu de wilaya n’est pas aussi épargné par ces vendeurs à la sauvette, à l’image de la gare ferroviaire, sis à proximité des deux entrées principales de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ou encore au niveau de la vieille ville qui n’ont jamais été inquiétés par les autorités et ces lieux semblent attirer de plus en plus le monde de l’informel.

Aziz Cheboub

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