Des élèves du chef-lieu renvoyés

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Il a suffit d’une légère perturbation climatique pour que des écoliers soient renvoyés chez eux. C’était le cas, avant-hier, notamment, au chef-lieu de commune de Saharidj où les élèves du CEM 27 juin 1957 et de la nouvelle école primaire mitoyenne du chef-lieu communal ont été renvoyés chez eux à cause d’une défaillance liée à la mise en marche du chauffage central. Ce dernier n’a tout simplement pas été mis en marche, alors que les conditions climatiques se sont sensiblement dégradées ces derniers jours avec l’arrivée de la neige sur les hauteurs de cette municipalité. L’on apprend sur place, auprès du responsable du CEM, que l’agent qui devait mettre en marche le chauffage, résidant à Ath Illiten en haute montagne, a été bloqué par la neige. Les élèves, quant à eux, ont bravé le froid mordant en arrivant à l’heure devant leurs établissements respectifs. Ils attendaient impatiemment l’heure d’entrée en classe, pour pouvoir enfin se réchauffer et commencer les cours. Mais ils finiront par être renvoyés chez-eux. En réaction à cette situation, ils ont protesté, dans un premier temps, pour dénoncer ce renvoi, mais ont dû rentrer chez eux à cause d’une fine pluie qui s’est mise à tomber. Un arrêt de cours qui n’aurait jamais eu lieu si l’on avait procédé au raccordement de ces établissements au réseau du gaz naturel, que ne cessent de réclamer les chefs d’établissements scolaires des trois paliers de cette commune. Une revendication réitérée, également, par les associations de parents d’élèves soucieux de l’avenir de leurs enfants suite aux fréquents arrêts de cours qui surviennent, notamment, en saison hivernale. Une irrégularité causée, dans la majorité des cas, par la défaillance du système de chauffage lequel continue à fonctionner au gasoil avec les multiples contraintes qui s’y posent. En effet, ce mode de chauffage cause des problèmes en matière d’approvisionnement de ce combustible lequel se fait par de moyens spéciaux à partir du centre d’enfutage d’oued El Berdi, dans la daïra d’El Hachimia. A cela s’ajoute les défections fréquentes et rapides des chaufferies, à cause de la crasse que dégage ce combustible, et les ruptures l’approvisionnement en hiver dues soit au manque de fioul, soit aux coupures des routes durant les tempêtes de neige, notamment dans ces régions de haute montagne. Hélas, cette «légitime revendication» du raccordement des écoles au gaz de ville semble tomber dans l’oreille d’un sourd. Pourtant, l’opération ne nécessite pas de grands moyens financiers, et encore moins la mobilisation de gros moyens humains et matériels. Elle revêt le caractère d’une nécessité absolue dans cette région de haute montagne, située à 1000 mètres d’altitude, d’autant plus que, mis à part le village Ath Illiten dont le projet du raccordement au gaz naturel vient d’être lancé et celui d’Imezdhurar, la totalité des villages de cette commune, qui comprennent chacun une école primaire, est alimentée en gaz de ville. Un cas sur lequel doit se pencher le nouveau wali qui semble déterminé à s’attaquer à ces carences dont souffre la population, en multipliant des sorties sur le terrain. Il est utile de rappeler que le chauffage de la nouvelle école primaire est alimenté à partir du CEM du «27 juin 1957».

O. S.

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