«Conserver mon titre international le plus longtemps possible»

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Il n’y va pas par quatre chemins pour cerner ce qui est essentiel pour lui. Nadir Naâmane, champion du monde de kempo, dit que son ambition est de garder le plus longtemps possible son titre international.

La Dépêche de Kabylie : Quelle saveur a pour vous cette médaille d’or en coupe d’Algérie ?

Nadir Naâmane : La joie de gagner la médaille d’or en coupe d’Algérie est spéciale, surtout que la compétition était des plus rudes. Il fallait travailler dur car le niveau des athlètes algériens est très élevé. Ma joie est indescriptible et cela veut dire aussi que je suis sur la bonne voix pour maintenir mon titre de champion du monde que j’ai remporté en avril dernier en Roumanie. Cette médaille, je la dédie à toute la population de Maâtkas, notamment ma famille, et mes collègues athlètes du club des arts martiaux Idhourar de Tizi-Ouzou ainsi qu’au peuple algérien. Je la dédie aussi à mes entraîneurs, sans oublier la DJS et la ligue des arts martiaux de Tizi-Ouzou.

Quel est le secret de votre réussite ?

Il n’y a aucun secret hormis le travail et le sérieux. Il y a bien sûr l’apport de ma famille, de mes entraîneurs et de mes collègues du club. La réussite est, en fait, un long travail collégial. Le climat serein qui prévaut au sein du club où la priorité est donnée aux sacrifices, à la discipline et à l’entraide est également pour beaucoup dans mon succès. On ne réussit jamais dans un environnement malsain. Je saisis l’occasion pour remercier tous ceux qui m’ont apporté leur aide et leurs encouragements.

Que vous faut-il pour maintenir votre statut d’athlète de haut niveau ?

Il me faut d’abord beaucoup de travail, d’abnégation et de préparation. Je sais que gagner le titre de champion du monde n’est pas une mince affaire mais pour le maintenir, il faut davantage d’efforts. Et pour ça, il faut des moyens. Je ne demande pas la lune, mais une bonne préparation avec des athlètes de niveau mondial. Je saisis, donc, l’occasion pour lancer un appel aux responsables concernés pour qu’ils nous soutiennent. Quant à moi, je suis déterminé à donner le meilleur de moi-même et de tout sacrifier pour pouvoir une fois de plus hisser l’emblème national sur la scène internationale.

Pour en revenir à la coupe d’Algérie, comment était la compétition ?

La coupe d’Algérie a été d’un niveau très élevé. Les athlètes étaient tous redoutables. Dans ma catégorie des moins de 75 kilos, ce n’était pas gagné d’avance même pour un champion du monde, car mes adversaires étaient d’anciens champions d’Algérie, il fallait vraiment prendre les choses au sérieux. Toutefois, avec une bonne préparation technique et physique, j’ai pu faire la différence. Les équipes et les athlètes d’Alger Centre, d’Oum El Bouaghi et de Tipaza, pour ne citer que ceux-là ne sont pas faciles à manier. Il fallait les respecter et faire attention tout le long des combats. À la moindre baisse de vigilance, tu te retrouves au sol.

Votre dernier mot…

J’aimerais d’abord attirer l’attention de nos responsables locaux sur le sport. À Maâtkas, nous n’avons rien du tout. Il nous faut au moins un stade et une salle de sport adéquate pour préserver notre jeunesse et encourager la pratique sportive dans toutes ses disciplines. Ensuite, j’ai besoin d’aide pour pouvoir continuer mon parcours avec toujours plus de résultats. Pour finir, un grand merci à la population de Maâtkas, à ma famille, à ma seconde famille du club Idhourar de Tizi-Ouzou, à la DJS, à la ligue des arts martiaux et à votre quotidien.

Entretien réalisé par Hocine T.

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