En hommage aux responsables municipaux assassinés

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Une journée portes-ouvertes sur la commune a été organisée, hier mercredi, à la salle de conférences de la wilaya de Boumerdès, sous la supervision du wali M. Madani Fouatih. Le premier responsable du département a tenu, en cette occasion, à rendre hommage à onze édiles municipaux et secrétaires généraux de la mairie, victimes d’attentats terroristes entre 1994 et 2005. En présence d’autres responsables civiles et militaires, ces victimes du devoir lors de l’exercice de leur fonction étatique seront distinguées et honorées par la remise de présents et d’attestations de reconnaissance. «C’est grâce à ces administrateurs de la cellule de base des collectivités locales, morts pour la patrie, comme ceux de Boudouaou et d’Ammal en 1994 et 2005, devenus invalides, ou sains et sauf à l’exemple de ceux de Dellys ou d’Afir, que les différentes municipalités affichaient leur volonté inébranlable de résister au terrorisme», expliquera le wali Madani Fouatih lors de cette cérémonie. Une cérémonie au cours de laquelle le premier magistrat de la wilaya avait fait une rétrospective de la commune depuis la date de sa mise en place, le 18 janvier 1967, au 10 août 2011, date précise de la publication dans le Journal officiel de la loi 11-10 du 22 juin, relative à cette structure politico-administrative de base. La nouvelle loi stipule que la commune, toujours collectivité territoriale de base de l’État, est (désormais) dotée de trois instances au lieu de deux, structurées comme suit: une instance délibérante en l’occurrence l’assemblée populaire communale, un organe exécutif présidé par le président de l’assemblée populaire communale et une administration animée par le secrétaire général de la commune sous l’autorité du maire. Comme importante nouveauté, cette nouvelle loi autorise l’édile municipal à introduire soit un recours administratif soit un recours judiciaire, contre l’arrêté du wali portant un refus d’approbation d’une délibération, alors que l’ancien code communal stipulait que pour ce cas-là «l’APC ne pouvait introduire qu’un recours judiciaire». Il va sans dire que la journée portes-ouvertes, organisée hier également dans différentes mairies, avait pour principal objectif d’expliquer, notamment aux citoyens, les missions de l’assemblée populaire communale, élue chaque cinq ans au suffrage universel dans notre pays.

Salim Haddou

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