Le rôle de la société civile dans la garantie de la sécurité des biens et des personnes a été au centre des débats hier, à la maison de la culture «Ali Zaamoum» de Bouira, à l’occasion de la tenue du séminaire national intitulé «Société civile et sûreté nationale». Organisée par l’organisation nationale de solidarité associative (ONSA), cette rencontre a été chapeautée par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), et a vu la participation de plusieurs cadres de la Police à Bouira et des représentants de différentes associations locales. Pour M. Karoun Mohammed, président de l’ONSA, il s’agit du deuxième séminaire national, après celui organisé à Tébessa sous le patronage du Ministère de la Défense nationale (MDN), où il a été question d’aborder les questions de sécurité intérieure et les menaces en provenance des frontières notamment de Libye et du Mali, aussi sur le rôle que peuvent jouer différentes organisations de la société civile pour la stabilisation de ces régions. Selon le même intervenant, le séminaire de Bouira intervient dans un contexte politique et social «peu stable» et qui nécessite l’implication des associations, notamment au niveau des zones touchées par les évènements violents du début du mois. Pour M. Karoun, la société civile doit «sortir de son rôle traditionnel et doit s’impliquer dans le processus de sécurité, et ce, en disposition des statuts de chaque organisation. Aussi, la société civile doit accompagner les services de sécurité pour la résolution des problèmes et doit se placer en interlocutrice directe entre les différentes parties», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Karoun n’a pas manqué de souligner l’importance du traitement objectif des conflits par les associations. Selon lui, les organisations de masse doivent se débarrasser de tout caractère personnel ou politique. «Elles doivent être au service de la nation et de l’Algérie. Nous devrions éviter toute forme de subjectivité sociale ou politique et de se contenter de nos principales missions», a-t-il souligné.
O. K.