Les représentants du comité de village d'Iâllalen, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, avaient menacé de descendre dans la rue, pour contester les nombreuses opérations en «abondant» dans leur localité.
Sitôt reçu cet avis de protestation, M. Abdelmadjid Tabet, en sa qualité de chef de daïra, a tenu une réunion de travail avec les représentants dudit comité, à sa tête son président M. Boussad Sadani, en présence du maire d’Ait Yahia Moussa, l’un des gérants de l’entreprise retenue, pour finaliser le chemin d’Imoulak Iâllalen, du subdivisionnaire des travaux publics et le représentant de l’hydraulique. « Je suis déçu d’apprendre par le journal que vous menacez de recourir à des actions de protestation parce que nous nous sommes déjà réunis, au moins trois fois, dont font foi ces procès-verbaux dans lesquels sont consignées toutes les décisions prises, pour venir à bout de vos préoccupations. En tout cas, les choses ont commencé à bouger depuis notre dernière réunion en août dernier. Tout de même, je vous rassure que l’objet de notre réunion d’aujourd’hui ( ndlr, mardi dernier) est de faire un point sur ce qu’il y a eu lieu de faire », commencera par dire le président de séance. Le premier point abordé est le bitumage du chemin d’Imoulak. A ce sujet, le gérant de l’entreprise annoncera que les travaux ne sont pas abandonnés. « Nous avons attendu les essais du gaz naturel à la demande du comité. Néanmoins, nous avons dépêché nos engins sur place. Nous sommes à 50% de la pose du gravier zéro quarante. Donnez-nous une quinzaine de jours, pour vous livrer ce projet. Pourvu qu’il fasse beau temps. Comme vous le savez tous, on ne peut bitumer quand il pleut », dira ce gérant. Sur ce, aussi bien le subdivisionnaire des travaux publics que le chef de daïra et les présents ont accepté ce délai. « Que chacun prenne ses responsabilités », dira le chef de daïra. En second lieu, la question a été adressée au représentant de l’hydraulique au sujet de l’assainissement. « Nous avons eu la promesse en 2015 d’avoir 2500 mètres linéaires d’assainissement. Cependant, peu de temps après, l’hydraulique a revu à la baisse cette quantité en la ramenant à 500 mètres linéaires. Et, nous ne voyons, encore rien venir », interviendra M. Boussad Sadani, pour expliquer ce point. A ce sujet, le maire répondra que 500 mètres sont en cours de réalisation à Imechithène, sur la proposition du comité dans le cadre des PCD. En revanche, pour les cinq autres centres, il ne pouvait donner aucune précision. Par rapport aux 80 mètres non réalisés à cause d’une opposition, le président du comité de village annoncera que des démarches sont en cours, pour lever cette opposition. « Dans le cas où aucun terrain d’entente ne sera trouvé, nous les ajouterons au projet des 500 mètres », proposera-t-il. Cette suggestion a été acceptée par tous. Par rapport à la panne survenue au niveau d’un forage, qui alimente ce versant à partir de Kantidja, le chef de daïra fera savoir qu’il prendra en charge ce problème. Le P/APC, pour sa part, a expliqué la prise en charge de la conduite d’eau défectueuse en deux étapes jusqu’à Ighil El Vir, puis vers Iâllalen. Néanmoins, il précisera que les conduites d’AEP, dans ce versant, ne répondent plus aux normes parce qu’elles devraient être refaites en PEHD. Concernant la proposition dudit comité de prendre en charge le chemin intercommunal Draâ El-Mizan- Iâllalen, dans le cadre des PCD qui seront prélevés des budgets de Draâ El-Mizan, de Ain Zaouia et d’Ait Yahia Moussa, parce qu’il concerne ces trois communes, le maire répondra que les PCD sont, malheureusement, très insuffisants. «Ils ne servent qu’à de petites opérations. Vu la longueur de cette route, nous souhaitons qu’elle soit retenue dans le cadre du plan sectoriel », suggérera-t-il. « Sa fiche technique a été établie et déposée au niveau de la direction des travaux publics. Elle demande environ 7 milliards de centimes. Donc, on essaiera de la concrétiser dans l’exercice à venir. Dans le cas, où ce chiffre est revu à la baisse, nous ferons une sortie sur le terrain, pour trouver un moyen de supprimer quelques articles de ce projet », expliquera de son côté le subdivisionnaire des travaux publics. Au sujet des gabions prévus sur le chemin communal du village, le chef de daïra a instruit le maire d’établir une fiche technique avec une sortie sur les lieux en présence de la STP, tout en lui remettant une copie afin de booster l’opération. A propos de la remise à l’état initial de la route du village, endommagée par le passage des conduites de gaz, le chef de daïra a instruit l’administrateur de provoquer une réunion avec la SDC et le représentant de l’entreprise réalisatrice du projet de gaz, pour régler cette situation. S’agissant de l’amélioration de l’éclairage public, le maire fera savoir aux présents que l’APC vient d’arracher une enveloppe de 70 millions de centimes de la part de l’APW et qu’ elle a, aussi, prévu une autre cagnotte dans les PCD 2017. « Il faut être reconnaissant.
Le comité de village sursoit à sa descente projetée dans la rue
Notre APC a fait des progrès énormes en matière d’éclairage public dans tous les villages de la commune. Les deux opérations que je viens d’évoquer serviront à la rénovation des lampes grillées. On peut vous accorder, en plus, trois à quatre lampadaires. Faites-moi une demande et vous aurez cela dans quelques jours », les rassurera M. Said Bougheda, car c’est de lui qu’il s’agit. Au sujet du stade » Double virage », le chef de daïra signifiera que tout a été fait pour l’achever. D’ailleurs, dira le maire, l’entreprise est retenue et la fiche technique a été modifiée du fait que les terrassements ont été réalisés par une entreprise suite à la décision du directeur de la jeunesse et des sports. « Je pourrais même signer un engagement avec l’entrepreneur, afin qu’il commence les travaux avant la délivrance de l’ordre de service », s’engagera le maire devant l’assistance. En tout cas, les revendications du comité ont, toutes, trouvé solution, suite à l’engagement des parties concernées. Mais la seule question qui taraudait encore l’esprit des représentants d’Iâllalen est le viaduc prévu au lieu-dit «Amegdoul», afin de permettre de rallier la RN25 au lieu-dit « La casse », dès la mise en service du barrage d’Assif N’Tletta. « Le viaduc existe. C’est soit l’ANA, ou l’ANBT qui le prendra en charge», répondra le subdivisionnaire des travaux publics. De son côté le chef de daïra n’ira pas par quatre chemins. « Croyez-vous que l’Etat va laisser toute une région enclavée une fois le barrage réceptionné? Evidemment, non. N’écoutez pas les gens qui parlent beaucoup d’austérité. Il y a de l’argent dans les caisses de l’Etat. Seulement, on est en phase de rationalisation des dépenses publiques. Mais, une chose est sûre, le projet n’est pas gelé. L’Etat continuera à financer tous les projets au profit des populations », conclura ce commis de l’Etat. En définitive, les représentants d’Iâllalen ont eu toutes les réponses à leurs préoccupations.
Amar Ouramdane

