Touchés par les mesures d’expropriation pour utilité publique, dans le cadre du projet de la réalisation de la pénétrante Djébahia – Tizi Ouzou, des habitants du hameau d’Ouled-Aissa crient leur détresse. «Tout d’abord, nous ne nous opposons nullement à ce projet qui n’est pas seulement d’une grande utilité publique mais également stratégique pour le développement de notre région plus particulièrement, mais seulement, nous voulons attirer l’attention des responsables et notamment de l’opinion publique sur l’injustice que nous subissons en dehors de l’immense préjudice moral et sentimental que nous allons supporter durant toute notre existence qui est inestimable, à savoir le déracinement, la dépossession de notre héritage ancestral», confient ils avant d’ajouter que leur problème actuel est relatif aux tarifs des indemnisations surtout en ce qui concerne le bâti (les habitations). «Nous avions cherché à trouver une issue équitable à nos expropriations qui ne tiennent pas compte de nos intérêts d’autant plus que le prix fixé pour le dédommagement des habitations en toub (terre) est le même que celui des habitations modernes, en dur, à savoir trente mille dinars (30 000) dinars alors qu’au début, il y avait une fourchette entre 30 000 et 50 000 dinars», expliquent nos interlocuteurs tout en nous précisant qu’avec les prix des matériaux appliqués actuellement, ils ne peuvent nullement reconstruire leurs habitations. «Pour nous tous, nous préférons être relogés que de recevoir ces maigres indemnisations qui ne serviront à rien». Par ailleurs, dans leur dernière correspondance adressée à tous les responsables concernés, en date du 09 septembre 2016, les habitants dudit hameau ont tenu également à dénoncer le fait que le tracé initial de la pénétrante ait été modifié pour en arriver finalement à la démolition de 23 habitations au lieu de seulement 4 comme prévu.
Essaid Mouas
