Le mauvais temps de ces derniers jours a fini par fragiliser des tronçons qui mènent vers certains villages perchés sur les versants des cimes surplombant le chef-lieu d’Ighil Ali. Les importantes chutes de neige sur les massifs montagneux de cette commune ont apporté avec elles leur lot de désagréments et d’inquiétude aussi. Aussi, les citoyens, qui habitent les villages situés sur les hauteurs, empruntent toujours la peur au ventre les chemins qui desservent leurs localités. A l’image du chemin qui mène vers le village d’El Kelaâ, d’une longueur de 8 kms, et qui se trouve dans un état lamentable, à cause des innombrables éboulements et chutes de rochers sur la chaussée. Les dernières intempéries, accompagnées d’une tempête de neige violente, ont fragilisé, davantage, les parois des falaises qui longent le chemin d’El Kelaâ. Pas plus tard que mercredi dernier, une violente chute de grosses pierres a eu lieu sur une partie de ce tronçon. L’éboulis a failli ensevelir la chaussée sur une vingtaine de mètre de long. Même si la circulation n’est pas interrompue à ce niveau, il n’en demeure pas moins que les amas de pierres ont rétrécit la chaussée de quelques dizaines de centimètres. Ce problème lancinant pour les habitants d’El Kelaâ est vécu, par eux, comme un calvaire qui ne prend toujours pas fin. En effet, a chaque fois qu’ils empruntent ce chemin sinueux, étroit et bordé de précipices vertigineux, d’une part, et de falaises menaçant de « larguer » ses strates rocheuses d’autre part, ils se tiennent le ventre de peur d’être « écrasés » par le détachement de socles de pierres qui peut survenir à n’importe quel moment et à n’importe quelle partie du chemin, édifié vers la fin du 19e siècle par le génie militaire Français. Par ailleurs, le projet de déviation de ce chemin, à travers la réalisation d’un nouveau tracé, piétine encore. Et personne n’est en mesure de dire où on est l’étude technique, dont on dit qu’elle était « confiée à un bureau français ». Pendant ce temps-là les Kelaâouis vivent les affres des éboulements et des glissements de terrains qui surviennent, surtout, pendant et après les intempéries sur ce chemin complètement hors d’usage.
Syphax Y.