Mécontentement des transporteurs

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Les villageois d’Aït Saâda, à 10 km à l’Est du chef-lieu communal de Tadmaït, se plaignent des mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent, à savoir l’impraticabilité de leur route et la rareté de l’eau potable dans la localité. En effet, les nids-de-poule et les crevasses parsèment cet axe routier pourtant réputé pour être très fréquenté par les automobilistes. Quant à l’état de la chaussée, elle est détériorée en plusieurs endroits. Les travaux entrant dans le cadre de l’alimentation du village en gaz naturel sont à l’origine de cette mauvaise situation. L’entreprise chargée de la réalisation de ce projet n’a pas entamé encore les travaux de remise en l’état. Aussi les services concernés de l’APC n’ont pas nettoyé les caniveaux et les réseaux d’évacuation des eaux pluviales depuis des années, a-ton appris des délégués de ce village. «Le chemin menant vers notre village se trouve actuellement dans un piteux état, il est impraticable. La dégradation frappe cet axe routier sur une distance de plus de 8 km. À cet effet, nous exhortons les pouvoirs publics à intervenir auprès des services concernés pour procéder à son revêtement dans les meilleurs délais», dira un transporteur de la région qui ajoute : «Il y a aussi le chemin menant au lieudit Tighilt N’Igarfiwin sur une distance d’un km qui est très dégradé. Les fortes chutes de pluies qu’a connues la région ont accentué davantage sa situation car il est devenu impraticable et embourbé. Le même constat est établi sur la voie menant vers El Medhoun dans le même village». De leur côté, les transporteurs assurant la ligne Ait Saada-DBK devaient enclencher un mouvement de grève hier, dimanche pour protester contre la dégradation de ce tronçon routier et maintenir ainsi la pression sur les autorités locales afin d’arracher son réaménagement, a-ton appris de sources locales. «Emprunter ce chemin est devenu un véritable calvaire pour les automobilistes et notamment les transporteurs. La remise en l’état n’étant jamais assurée, les usagers en paient les frais», regrette l’un des transporteurs. Par ailleurs, ces mêmes villageois souffrent d’une pénurie d’eau potable depuis 20 jours. De ce fait, ils interpellent les services concernés à intervenir pour prendre en charge le problème qu’endurent les citoyens depuis longtemps déjà. Pour étancher un tant soit peu leur soif, ils recourent à l’achat de citernes de 3000 litres coûtant plus 2500 DA. À l’origine de cette pénurie qui touche les habitants de cette bourgade, une importante fuite qui s’est produite au lieudit Tahchat. «La conduite alimentant notre région est vétuste, les fuites éclatent quotidiennement ça et là. De plus, nous avons sollicité les services de l’ADE à plusieurs reprises, mais à chaque fois, ils nous disent qu’ils n’ont pas les moyens pour intervenir», dira l’un des représentants du village qui ajoute : «Les élèves de l’école primaire sise à Chria dans le même Village sont également pénalisés par cette situation. Ce qui peut engendrer l’apparition de maladies chez les enfants en raison notamment de l’insalubrité des sanitaires».

Rachid A.

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