Plusieurs axes routiers inondés

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Chaque année, avec les pluies de l'hiver, Bgayet est sous les eaux. Les routes se transforment en rivières, les escaliers en cascades, sans parler des éboulements et des embouteillages.

«L’inondation récurrente des routes, lors de fortes pluies, est liée à des problèmes structurels de planification et de maintenance. Le système d’évacuation des eaux est défaillant à Bgayet ville, o&ugrave,; même, de petites quantités de pluie peuvent causer des inondations», balance un habitant du quartier Taghzouyt. À l’entrée de la ville des Hammadites, au lieu-dit «Quatre chemins», une véritable mare d’eau guette les automobilistes et les piétons, en sus, les travaux de canalisation sur cette voie compliquent, davantage, la situation. À Ighil Ouazoug, sur le boulevard «Krim Belkacem», à la sortie de la trémie d’Iheddaden, les véhicules s’enfoncent dans l’eau boueuse jusqu’aux essieux, et la circulation se bloque presque totalement. Ce phénomène, qui revient tel un leitmotiv à chaque tombée de pluie, se produit également dans la rue qui traverse le quartier de «Ramla», lequel se trouve à quelques dizaines de mètres plus bas. Les autorités locales, censées prendre en charge le curage des avaloirs, ne semblent pas concernées par ces carences. Par ailleurs, sur la route de Taghezouyt, au-delà de l’université de «Targa-Ouzemour», la chaussée est semée de véritables cratères. À signaler qu’il est également difficile d’y circuler quand le sol est sec, sans racler les bords de ces trous avec le carter de la voiture. «Il faut revenir à la sagesse de nos parents et, surtout, suivre leurs pas, pour éviter d’être emportés par les eaux ou de supporter durant de longs mois des mares et flaques d’eau transformées en marécages. Et tout le monde est concerné : du simple citoyen aux responsables des APC et autres DTP, pour le curage des avaloirs et des conduites, la réfection des routes et tout ce qui peut éviter ces désagréments», estime Nacer, cadre retraité. Le curage des plus petits conduits d’eau de ruissellement, des avaloirs… tout en en évitant de jeter toutes sortes de détritus peut s’avérer efficace, contre ces inondations à répétition. Le réseau d’évacuation des eaux de pluie, aussi appelé système de drainage, se matérialise par des regards, des grilles traversant les routes ou sur leurs abords qui permettent à l’eau de s’écouler via des canalisations. Or, le manque d’entretien du réseau de drainage disponible entraîne sa détérioration par endroits, ou son obstruction par des déchets, provoquant, ainsi, l’inondation des routes lors des averses. Nul besoin d’être un professionnel de métier pour s’apercevoir du laisser-aller inénarrable des autorités locales, quant à l’invasion, tous azimuts, des déchets qui se déversent dans les avaloirs et les caniveaux. Mais, au-delà de l’entretien, la question de la capacité du réseau existant d’assurer toute l’évacuation d’eau de pluie se pose. L’accroissement de la population, aggravé par l’exode rural, a engendré une pression sur le système existant. Cependant, et pour bon nombre d’experts, le problème est surtout lié à la conception du réseau. L’inondation de la voirie en zone urbaine, à chaque averse, est due à l’absence de réseaux de drainage bien conçus pour évacuer les eaux pluviales.

Bachir Djaider

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