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Ces bonbonnes de gaz à risque…

Même si leur utilisation a sensiblement diminué depuis l'arrivée du gaz naturel dans la région de M’Chedallah, qui frôle les 80% de couverture, la demande en gaz butane reste encore assez élevée.

Les bonbonnes de gaz sont très demandées particulièrement durant la période hivernale, comme en témoignent les camions livreurs qui sillonnent sans arrêt à longueur de journées villes et villages de la région. Dans la daïra de M’Cheddalah, il existe dans chaque commune un ou plusieurs dépôts de vente de gaz butane. Seulement, à force d’être manipulées sans précaution durant leur déchargement, du fait que les manutentionnaires les jettent carrément du haut des bennes de ces camions dotés de palettes sur un sol dur et caillouteux, les bonbonnes sont souvent déformées. Elles se retrouvent pour ainsi dire toutes cabossées, défoncées en plus de l’usure apparente des extérieurs. Ces bonbonnes, pour la plupart, ont servi durant plusieurs années et leur couche de peinture de protection a disparu. Depuis des années, les socles sur lesquels elles se reposent sont en majorité défoncés, d’où des difficultés à les maintenir debout. Certes, ces bouteilles sont soumises à des contrôles au niveau des centres d’enfutage, mais il n’en demeure pas moins que leur aspect et leur forme sont loin d’être rassurants. Il convient de signaler que ces bonbonnes sont à l’heure actuelle beaucoup plus utilisées pour le chauffage, sachant que pour les cuisines, les citoyens utilisent le gaz naturel. Seulement, du côté du chauffage, rares sont les habitations fermées qu’on peut chauffer rien que par l’installation d’un appareil de chauffage qui fonctionne au gaz naturel dans le couloir. D’où l’utilisation du gaz butane dans la majorité des foyers au niveau des chambres individuelles ou lors des fêtes ou veillées funèbres. Bien qu’il n’ait jamais été enregistré dans la région d’explosion d’une bonbonne de gaz butane, il n’en demeure pas moins que des accidents, dus aux fuites à cause d’un filetage foiré, l’usure du joint en caoutchouc ou du tuyau de raccordement, ajouté à la malfaçon et la mauvaise qualité des équipements de chauffage, sont enregistrés ça et là chaque hiver. Le dernier en date est celui enregistré l’année passée en cette période à Assif Assemadh qui s’est résulté par la mort de 05 personnes.

O. S.

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