Le conflit opposant les commerçants de la région d'Aïn El Hammam au CNRC (Centre national du registre de commerce), n'est pas près de trouver son épilogue.
Pour la seconde fois, en l’espace d’une année, la direction du CNRC tente de déménager le matériel qu’elle avait installé il y a deux ans, en vue d’ouvrir son agence tant réclamée par des centaines de commerçants des daïras d’Iferhounène, Aïn El Hammam, Ath Ouacifs et autres. Comme l’an dernier, les commerçants, épaulés par des citoyens et des élus de l’APC d’Aïn El Hammam, se sont carrément opposés à tout déplacement de matériel en dehors du local. Les agents dépêchés d’Alger ont, cette fois, expliqué que leur mission était de récupérer le matériel informatique pour sa mise à jour. Un argument que les protestataires réfutent et considèrent comme « un subterfuge » consistant à « un déménagement déguisé », clament-ils. « On ne comprend pas l’objet de la mise à jour du matériel informatique qui n’a pas servi jusqu’à maintenant ». Nous nous élevons contre les agissements des responsables du CNRC qui, au lieu d’ouvrir l’agence prête à l’exploitation depuis deux ans, n’ont d’autres services à nous proposer que sa fermeture. Ainsi, cet agissement s’apparente à un coup de force, surtout que l’organisme étatique ne paraît pas pressé de communiquer avec ses clients sur les tenants et aboutissants de cette délocalisation programmée. Une chose est sûre, leurs antagonistes ne sont pas près de lâcher du lest. La question que se pose le commun des citoyens est de savoir pourquoi le CNRC a engagé des dépenses importantes en aménagement d’un local, pour son équipement en matériel adéquat et la formation de personnel, avant de décider de revenir sur sa décision et tenter de fermer ses bureaux. Si la délocalisation venait à se faire, que deviendraient alors les locaux que l’ APC a mis à sa disposition? se demande-t-on. Quant à l’argent du contribuable dépensé à tort, personne n’en a cure.
A. O. T.

