L’état déplorable de notre environnement

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Il a fait très beau hier. Il y avait un très beau soleil, avec les altitudes enneigées. C’était une journée propice aux travaux agricoles, à la balade, au farniente et tutti quanti. Reste l’état de notre environnement, à méditer sérieusement. Les émanations des échappements de véhicules, irrespirables, alors qu’ils ne devraient pas circuler tellement ils sont vétustes. Aucune règle environnementale n’est respectée dans notre wilaya et tant pis pour la santé, le confort et le bien vivre de ses habitants, qui soit dit en passant, s’en foutent de l’écologie. Avant, sans l’esprit du respect des lois sur l’environnement, les gens étaient respectueux de la vie, de la nature et de ce qui les entoure, pas par obligation, ni forcés, ni contraints, ils l’étaient par nature. Ils sont nés pour la préservation de leur environnement et ils y vivent par et pour ça. Aujourd’hui, la vie a changé du tout au tout. Le poison règne en maître partout où l’on s’attend à respirer un oxygène pur de tout expédient insalubre. Et le pire dans tout ça, c’est la non observation des règles élémentaires de sauvegarde de ce qui nous entoure comme faune et flore, en déboisant et en éliminant les lieux où se réfugient les animaux, en participant à leur sédentarisation et les rendant dépendants de nous. Le cas du singe magot est significatif de sa dépendance de l’humain. C’est d’ailleurs pourquoi il s’attaque aux fruits et aux légumes plantés par l’homme. Il arrive jusqu’aux chaumières pour chaparder des aliments qu’il mange ou détruit. Lorsque le président de la République avoua publiquement qu’il avait honte des villes algériennes, tant elles croulaient sous la saleté, et qu’il n’osait pas faire visiter la capitale aux chefs d’États, nous pensions que cette colère allait conduire le gouvernement à se saisir de cette question et élaborer en toute urgence une loi sur l’hygiène publique avec son corollaire une stratégie d’envergure d’assainissement des cités, villages et douars. Mais nous nous sommes tellement habitués à la saleté qu’on ne peut reprendre nos habitudes d’antan et tant pis pour nous.

S. A. H

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