Le terrorisme n’a pas de nationalité spécifique

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S. Ait Hamouda

Le terrorisme n’a pas, par nature, de nationalité ni de religion spécifique. L’attentat qui a touché, six personnes dans la grande mosquée du Québec, dont deux Algériens, un Marocain, un Tunisien et deux Guinéens, était commis par un militant d’extrême droite, sympathisant de Marine le Pen, nommé Alexandre Bissonette. Belkacemi Khaled, originaire d’Ighil Ali et Hassan Abdelkrim d’Adekar, les deux Algériens que cet attentat a emportés, étaient estimés par tout le monde. Le premier était professeur à l’université de l’Aval, et le second, analyste informatique. L’assassin est, aujourd’hui, sous les verrous de la police québécoise. «Partout où il va, Alexandre Bissonnette ne se sépare jamais de son frère jumeau. « Je ne le voyais pas avec d’autres personnes », se souvient un étudiant interrogé par La Presse, qui décrit quelqu’un de « solitaire », « introverti », « impopulaire », qui n’a « pas vraiment d’amis ». Au lycée, «il avait une personnalité antisociale», témoigne une ancienne camarade de classe, dans les colonnes du Journal de Montréal. Il était surnommé « le méchant ». Il avait l’habitude de répondre «avec des insultes». Il est connu pour ses idées politiques «pro-Israël», «pro-Trump», et «anti-immigration». C’est le portrait type du terroriste avant et après être passé à l’acte. Il a accumulé la haine, la rancune, la xénophobie et l’antiféminisme à fleur de peau avant de les concrétiser avec une horrible détermination, la soirée du dimanche 29 janvier dernier, dans le centre culturel islamique du Québec. Là apparait que les islamistes et l’extrême droite ont beaucoup de points communs. Ils prêchent les mêmes absurdités, soutiennent le même discours mortifère et exécutent les même méfaits de sang froid et la conscience tranquille. Surtout maintenant avec Trump, l’extrême droite trouve du grain à moudre là où elle se trouve et elle sera soutenue comme jamais. Il parait que le terrorisme n’est qu’islamiste, aujourd’hui, après l’OAS, celui de l’État d’Israël, on sait qu’il en existe d’autres.

S. A. H.

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