L’aménagement urbain dans la commune d’Akbou accuse toujours des insuffisances, surtout au niveau de la périphérie du chef-lieu communal et dans les villages. L’extension urbaine effrénée de ces dernières années a induit des carences en aménagement urbain, notamment en ce qui concerne l’assainissement, l’eau potable, l’éclairage public, le bitumage des routes,… Si l’on prend l’exemple du quartier populaire et populeux de «Bouzeroual», situé à la périphérie de la ville d’Akbou, ce dernier est assujetti à certains déficits en aménagement, ce qui fait que le quotidien de ses habitants n’est pas de tout repos. En effet, il existe dans ce faubourg des habitations qui ne sont pas, encore, raccordées au réseau de l’assainissement. En conséquence, les eaux des ménages sont évacuées dans les cours d’eau et les ravins qui parcourent cette localité. Cela a, bien évidemment, provoqué une pollution grave de l’environnement avec des eaux usées pestilentielles qui se déversent sans vergogne dans la nature. Néanmoins, l’APC d’Akbou, et dans l’optique de remédier à ce problème lancinant qui touche à la salubrité publique, compte lancer prochainement un projet de réalisation de l’assainissement au profit de ce quartier. Le drainage des eaux pluviales est également inscrit dans cette opération d’envergure, dont la date du lancement des travaux n’a pas encore été dévoilée. L’enveloppe mobilisée à cet effet est de l’ordre de 38 582 505.00 DA, selon les informations recueillies. Les dernières intempéries qu’a connues la région ont davantage mis à mal les rues de ce faubourg à cause de l’insuffisance constatée du réseau de drainage des eaux pluviales. Par ailleurs, l’oued « Illoula », qui traverse «Bouzeroual», se trouve en forte crue, ces derniers jours. L’augmentation du niveau de ses eaux est due à la fonte des neiges qui ont recouvert les contreforts méridionaux des chaînes montagneuses du Djurdjura d’où il prend naissance. Cette rivière se fait menaçante, à chaque crue, avec ses sorties de lit dévastatrices, ce qui n’épargne pas les terres agricoles qui le longent. Le projet de canalisation de ce cours d’eau, projeté il y a des années de cela, semble renvoyé aux calendes grecques, au grand dam des propriétaires terriens qui voient leurs glèbes se faire «grignoter» à chaque crue par les eaux en furie de l’ «Illoula».
Syphax Y.
