Même si le gaz naturel n’est pas encore arrivé au village à cause, rappelons-le, de la suspension des travaux de réalisation de la conduite principale depuis juillet 2015, le chemin communal reliant le village Tafoughalt (plus de cinq mille habitants) à Tamda Ali (RN25) vers Draâ El-Mizan et vers Tizi-Ouzou, dégradé lors du passage d’une conduite de gaz, n’est pas encore réfectionné. Pis encore, non nettoyés durant des années, les fossés obstrués par des amas de gravats et de détritus de tous genres lui ont causé d’innombrables dégâts. En effet, il est rétréci au point où deux véhicules qui se croisent ne peuvent passer en même temps. « Vraiment, c’est très dangereux de fréquenter cet axe routier plusieurs fois dans la journée. Il faut être vraiment un vrai conducteur pour éviter les accidents notamment au niveau des virages dangereux de Vouhadj. Non seulement ils sont sinueux, mais, aussi une partie de l’asphalte a disparu suite aux travaux de la conduite de gaz. Parfois, il faut sortir vers le fossé », nous répondra, dépité, ce transporteur de voyageurs par fourgon qui fait la navette entre le village et le chef-lieu de daïra (Draâ El-Mizan). Comme notre interlocuteur, ils sont nombreux à interpeller les autorités à prendre en charge ces dégradations et à dépêcher une équipe de cantonniers afin de nettoyer les fossés dans la crainte de voir cette route se détériorer davantage. « Nous demandons aux responsables locaux de prendre en charge les travaux de nettoyage parce que, à ce rythme, d’ici la fin de l’hiver, les délabrements seront plus importants », dira un autre automobiliste. D’ailleurs, lorsque cette route a été traversée à plusieurs endroits par le passage d’une conduite d’eau, ce sont les transporteurs qui se sont chargés de colmater avec du béton les parties endommagées. Ce problème est le même sur le territoire de la commune où des chemins vicinaux et des chemins communaux ont été endommagés par des entreprises qui ne respectent aucunement les cahiers des charges. « Vous savez, il y a des entreprises qui prennent des milliards et quand elles quittent les lieux, elles laissent derrière elles des monticules de gravats, de terre et autre matériaux sur les accotements et aussi du bitume non remplacé par du nouveau. Pourtant, c’est clair. La remise en l’état des lieux est toujours une condition posée dans le cahier des charges », nous expliquera ce président de comité de village qui ne cesse à chaque anomalie d’interpeller les responsables concernés.
A. O.