«Un nouveau film en préparation»

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Son dernier film Le combat du cœur a remporté un grand succès en 2011 au Festival d’Oum El Bouaghi et tout récemment au Festival du cinéma amazigh à Tizi-Ouzou. Mais le producteur et réalisateur Mohamed Rahal dit être déjà passé à autre chose.

La Dépêche de Kabylie : Le combat du cœur a eu la faveur du public et de la critique. La presse l’encense et une chaine de télévision (TV4) le diffuse en feuilleton. Est-ce la consécration ?

Mohamed Rahal : Je me sens comblé, en effet. Le public et la presse ont réagi favorablement à la sortie de mon dernier film. Au Festival du cinéma amazigh, qui se tient chaque année à Tizi-Ouzou du 17 au 22 décembre, il a obtenu trois prix : l’olivier d’or pour le meilleur film de l’année, le prix du meilleur rôle féminin et celui du meilleur rôle masculin. Comment ne pas être satisfait !

Quel est votre message à travers ce film ?

Le film met en scène un drame social, le conflit de générations. Le père de Sarah, l’héroïne de l’histoire, n’admet pas que Ouassim, le deuxième personnage principal, se présente avec ses parents venus demander la main de sa fille. Il voit en cela une entorse aux traditions, un manquement aux convenances. Il refuse d’ailleurs de lui accorder la main de sa fille. J’ai voulu à travers ce film montrer que le monde évolue et qu’il faut être de son temps. Les «vieux» doivent jeter du lest, car les traditions peuvent être pesantes. Quant aux jeunes, ils doivent être compréhensifs et patients. Vous aurez compris que si je condamne les stéréotypes et les clichés, je fustige en même temps les comportements de garnements qui débouchent souvent sur de vrais drames. Le père de Sarah a poussé par son intransigeance sa fille à suivre Ouassim dans une aventure qui se termine par un accident qui a failli leur coûter la vie. La solution est dans l’échange des points de vue et dans l’écoute mutuelle.

Le scénario a été écrit en tamazight. Le film a-t-il été projeté dans d’autres wilayas qu’en Kabylie ?

La langue choisie pour ce film est, en effet, le Tamazight mais il est sous-titré en français. L’histoire peut donc être comprise partout, à l’échelle nationale et même mondiale. D’ailleurs, pour sa promotion en dehors du territoire national, je compte beaucoup sur la chaine TV4 qui le diffuse en exclusivité sur le petit écran. Je compte aussi sur les promesses du ministère de la culture dans ce sens. En outre, les trois Oliviers d’or que le film a remportés lui serviront désormais de visas pour sa promotion tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.

Quatre films et déjà quatre prix. C’est vraiment un vrai coup de maître ! Du nouveau peut-être déjà en préparation ?

Détrompez-vous. Je n’ai pas le sentiment d’être au sommet de mon art. J’estime, cependant que ‘’Le combat du cœur’’ est un bon tremplin. Cette reconnaissance n’entame en rien mon énergie pour poursuivre les objectifs que je me suis fixés en tant que producteur et réalisateur. ‘’Le combat du cœur’’ à peine achevé, j’étais déjà sur un autre long-métrage. Tout ce que je peux vous dire c’est que l’intrigue de celui-ci traite d’un sujet et d’un registre complètement différents. Avec ‘’Ameksa N Tlufa’’ (Le berger qui se mêle trop des affaires des autres), c’est son titre, j’ai opté pour le comique. J’ai bien avancé dans le travail et j’espère qu’il plaira au public.

Aziz Bey

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