La réponse du Directeur de l’EPH d’Azazga

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Un article publié le 30 janvier dernier, autour du changement opéré à la tête de l’établissement hospitalier d’Azazga, commenté par des cadres du secteur dans la wilaya, a suscité la réaction du concerné à savoir le nouveau directeur de l’EPH d’Azazga, nouvellement désigné. Aussi, pour permettre à nos lecteurs de saisir les contours du sujet, nous publions les deux versions.

EPH d’Azazga

Une nomination et des interrogations

Un nouveau directeur vient d’être installé à la tête de l’EPH d’Azazga sans grand bruit. Le personnage est dit-on «quelque peu controversé» dans le milieu de la santé dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour son passé professionnel «contrarié». En effet, le nouveau directeur de l’EPH d’Azazga n’est autre que «l’ancien responsable de l’hôpital psychiatrique Fernane El Hanafi d’Oued Aïssi anciennement relevé». «Son nom avait été associé à plusieurs perturbations qui ont touché ledit établissement durant la période où il était en poste, notamment l’histoire de suicide d’un malade au sein de l’établissement en 2011 et dont le corps n’avait été retrouvé que plusieurs jours après.» Pour rappel, le patient en question s’est donné la mort par pendaison et le corps n’a été retrouvé que dix-huit jours après, à l’intérieur de l’hôpital même, en état de décomposition avancé. À l’époque, «ce responsable a été pointé du doigt mais n’a jamais été inquiété. Il a réussi malgré les critiques à conserver son poste», s’indigne une source bien informée du dossier, qui précise que «le patient en question était suivi par un généraliste au lieu d’un spécialiste, ce qui en soi constituait déjà une négligence». Il a aussi été «au cœur d’une polémique suite à la grève de deux mois des médecins résidents et externes auxquels, ajoutera notre source, il avait fermé la porte de l’établissement malgré la disponibilité des places». Ceci dit, les choses ne se sont pas arrêtées là. «En 2014, alors qu’il a destinataire d’une décision de fin de fonctions au niveau du dit établissement, il ne s’est pas exécuté à la décision de la tutelle.

Le DSP de Tizi-Ouzou dit avoir appliqué «une décision du ministère»

Pis, sa résistance a indirectement conduit à la fermeture de l’établissement pendant45 jours», se rappelle t-on encore dans le secteur. «Le mouvement initié alors par certains travailleurs acquis à sa cause a provoqué l’isolement de plus de 350 malades, empêchés du coup de visites des proches et de nouvelles consultations». Suite à ces faits, il aurait été «dégradé et nommé directeur d’un service à l’EPH d’Azazga avant donc de gravir à nouveau les échelons (comment ?) pour redevenir, il y a quelques jours, directeur de cette établissement». Entre temps, des «amis» au concernés témoignent qu’il a eu «un passage tout aussi tumultueux à Béjaïa (Amizour)». Cette nomination suscite, en tous les cas, «beaucoup d’interrogations mais aussi de consternations chez les citoyens comme au sein du secteur de la santé dans la wilaya». Interrogé sur le sujet, le DSP, M. Bouda, s’est dit n’avoir rien à dire sur le sujet, étant là avant tout pour «appliquer la décision du ministère de la Santé qui a vu que la personne en question est compétente et apte à reprendre cette responsabilité». «Il y a eu sûrement une commission d’enquête qui a décidé des tenants et des aboutissants de l’affaire», dira-t-il. Et «quand il y a des départs, il faut les remplacer», soulignera le DSP en guise de fin. Les mauvaises langues, elles persistent à souligner que «le ministre n’est certainement pas au courant de toute l’histoire et cette nouvelle nomination, le concerné ne l’a doit qu’à sa proximité avec le DRH du ministère de tutelle».

K. H.

La réponse du Directeur de l’EPH d’Azazga

Usant du droit de réponse suite à l’article paru dans votre quotidien d’information, n° 4480, du lundi 30 janvier 2017 en page 3 et intitulé : «Un nouveau directeur à l’EPH d’Azazga, une nomination et des interrogations», je voudrai vous demander de bien vouloir insérer la mise au point suivante : «Si aujourd’hui je suis nommé directeur de cette structure de santé publique, c’est certainement parce que la tutelle (MSPRH), ayant entériné cette décision, doit avoir consulté préalablement mon cursus professionnel. Pour rappel, je suis diplômé de l’ENA, spécialité administration de la santé, et j’exerce depuis plus de 20 ans, soit depuis 1995, dans ce même secteur, sachant que j’ai occupé le poste de directeur du secteur sanitaire d’Akbou en 2007, le poste de directeur de l’EHS «Fernane Hanafi» de Oued-Aïssi en 2010, et le poste directeur de l’EPH d’Amizour en 2015, avant que je sois muté sur l’EPH d’Azazga. En conclusion, je dirai que le journalisme est un métier noble, mais difficile au vu de sa déontologie qui exige l’objectivité et l’authenticité de l’information».

Azazga, le 01/02/2017

Le directeur.

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