La cantine scolaire n'est pas pour demain

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«Nous nous livrons à une véritable gymnastique pour organiser trois services, surtout que tous les élèves doivent rejoindre leurs classer dès treize heures et trente minutes. Il faut faire manger 260 élèves dans une durée limitée avec un personnel très réduit », confie une source proche du CEM Tiâchach sur les hauteurs de la ville, évoquant les conditions difficiles dans lesquelles se restaurent les collégiens. Et d’ajouter: « pratiquement, ce sont tous les élèves qui bénéficient de ce service, à l’exception de dix élèves qui habitent juste à côté de l’établissement ». En effet, ce collège inauguré depuis maintenant près de neuf ans n’était pas doté d’un réfectoire au départ. Il a fallu que les élèves et leurs parents fassent pression sur l’administration et les autorités locales, pour qu’une salle soit ouverte pour servir de cantine. Même la bibliothèque de l’établissement a été transformée en cuisine de fortune avec des équipements vétustes, récupérés ici et là dans d’autres établissements. Depuis maintenant près de cinq ans, la situation n’a pas évolué. «A mon arrivée dans cet établissement, celui-ci était classé en régime externat. Il a fallu, alors, faire tout un parcours de combattant pour l’inscrire en régime de demi-pension. Malgré cela, nous souffrons toujours de l’exiguïté des lieux. C’est toujours la course avec la montre pour faire manger les bénéficiaires », répond le directeur dudit établissement. En outre, notre interlocuteur fera savoir que ce CEM, allait bénéficier, en principe, de la réalisation d’une cantine dans les normes, «mais eu égard à son enveloppe financière insuffisante, on n’a pas trouvé d’entreprise. D’ailleurs, peu d’entreprises ont concouru pour prendre ce projet. Elle a été inscrite et le terrain a été choisi. Nous attendons que la tutelle réévalue son enveloppe. En tout cas, une cantine urge dans cet établissement, sachant que tous les élèves viennent des villages très loin du collège, mais… », conclut le même responsable.

A. O.

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