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Mebarki insiste sur la réorganisation du secteur

Le ministre de la formation et de l’enseignement professionnels, M. Mohammed Mebarki, insiste sur l’importance de réorganiser son secteur pour l’adapter aux besoins de l’économique. «Il est nécessaire, voire impératif, de réorganiser le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, afin de l’adapter, au plus près, aux besoins de la sphère économique», a affirmé le ministre de tutelle. Sur instruction du Premier ministre, une commission nationale, formée de représentants des secteurs de la formation et de l’enseignement professionnels, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique, a été mise en place depuis un mois, et fera bientôt des propositions au gouvernement, pour relancer le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels. La stratégie retenue, a-t-il dit, vise à réaliser une adéquation entre formation et emploi et une concordance entre cette formation et les besoins en ressources humaines qualifiées, exprimés par le secteur économique et les activités socioéconomiques. S’exprimant, hier, sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, le ministre rejette, avec force, l’idée selon laquelle son secteur constituerait une sorte de «réceptacle de l’échec scolaire». Il a rappelé, dans ce sens, que ce dernier reçoit, chaque année, quelque 650 000 «apprenants». Il précisera, aussi, qu’environ 240 000 diplômés qualifiés sont formés annuellement dans les établissements de formation pour être, aussitôt, intégrés dans les divers secteurs productifs. En outre, M. Mébarki déclare regretter qu’on ait tendance à regarder la formation professionnelle comme une sorte de parent pauvre de la société. Selon lui, les déperditions scolaires seraient, «peut-être», le résultat d’une orientation «mal faite», plutôt que des incapacités de certains élèves, qu’on croit à tort destinés aux métiers manuels. Par ailleurs, le ministre a souligné qu’il faut savoir faire la distinction entre «formation et enseignement professionnels». Il explique que la première prépare au diplôme de maîtrise, de techniciens et de techniciens supérieurs : 650 000 élèves sont, en tout, formés chaque année, tient-il a préciser, auxquels il ajoute les 250 000 diplômés, répondant tous aux profils recherchés par le secteur économique. Évoquant l’enseignement technique, le ministre a indiqué qu’ »il n’y a plus d’enseignement technique dans notre pays depuis qu’il a disparu du giron de l’éducation nationale, pour diverses raisons ». Il a, à cet effet, révélé que «la gestion de ce cursus avait été finalement dévolue à son département» qui, reconnait-il, «l’assure mal, pour ne pas dire qu’il ne la fait pas».

L. O. CH

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