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Les lycéens de Sahel ferment la mairie

Les lycéens du village Sahel, dans la commune et daïra de Bouzeguène, ont procédé, hier, à la fermeture de la mairie de leur localité pour dénoncer la non-prise en charge de leur revendication, à savoir le transport scolaire. En effet et selon le représentant du comité de village et ces élèves (au nombre de 60) qui poursuivent leur scolarité au Technicum des frères Hanouti de Louda, «le transporteur en charge de cette tâche travaille d’une manière anarchique et est irresponsable». D’ailleurs, les lycéens sont contraints de parcourir plus de 5 km à pieds pour rejoindre leur établissement. «Il y a plus de deux mois, les élèves qui n’ont pas été assurés par le transporteur désigné par la mairie pendant plus de 20 jours, ont eu une réunion avec le maire qui a refusé de nous accueillir, préférant s’entendre d’abord avec les premiers concernés. Nous aussi nous sommes touchés et nous déplorons le manque de sérieux et la non-prise en charge qui fait que nos élèves ne sont pas à l’abri d’un enlèvement ou d’un viol. Pas loin qu’hier, nos jeunes filles sont rentrées chez elles à pieds à 18 heures, sous la pluie et le brouillard parce qu’elles n’ont pas trouvé de transport à Bouzeguène, sans compter les résultats scolaires catastrophiques dus à toutes ces perturbations. Nous avons à maintes reprises interpellé le P/APC pour régler ce problème, mais en vain. Que des promesses !», dira Oudali Rachid, président du comité de village Sahel. De leur côté, les élèves, qui n’ont pas laissé les employés de la mairie accéder à l’intérieur du siège, diront : «Nous voulons une garantie que la mairie de Bouzeguène prenne en charge notre transport. Plusieurs fois, nous arrivons en retard à l’école et on ne nous laisse pas rentrer». Le maire de Bouzeguène trouve que l’action menée par les élèves de Sahel n’est «pas légitime». Selon lui, «ils sont très bien pris en charge».

Fatima Ameziane.

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