Réouverture du service de psychiatrie

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Les consultations de psychiatrie ont repris à l’unité de base d’Akbou, relevant de l’établissement de santé de proximité de Tazmalt

«Le service a mis les clefs sous le paillasson il y a plusieurs années, suite au départ de l’unique psychiatre dont disposait l’EPSP. Et ce n’est que tout récemment que le service a rouvert ses portes, à la faveur de l’engagement d’une nouvelle recrue dans la spécialité», fait savoir un responsable officiant au niveau de l’ancien hôpital, sis en haute ville. «Les patients pris en charge par ce service, explique-t-il, accèdent à titre gracieux à toutes les prestations, à savoir consultation, prise en charge médicamenteuse et suivi régulier du dossier». Désormais, de nombreux malades, souffrant de pathologies mentales, peuvent de nouveau respirer en renouant avec l’accessibilité aux soins spécialisés. «C’est une sacrée bonne nouvelle pour tous les malades. Il faut dire que la fermeture de ce service nous a lourdement pénalisés, en nous obligeant de nous rabattre sur les praticiens privés, lesquels nous imposent des honoraires exorbitants», soupire le parent d’un malade venu en consultation. «Débourser 1500 DA pour chaque consultation, ce n’est vraiment pas donné ! Il y a même de quoi être insolvable, sachant que les visites chez le psychiatre sont périodiques et régulières», renchérit un malade rencontré à l’entrée du service. Bien des malades, signale-t-on, ont été contraints d’interrompre leur traitement, faute de moyens pécuniaires. Une situation confinant au drame, dès lors qu’elle expose fatalement aux rechutes et à l’enlisement inéluctable dans la dépression. «Personne n’ignore que ces malades sont majoritairement des cas sociaux. Les priver d’une structure publique de prise en charge, revient à les condamner à sombrer irrémédiablement», souligne un professionnel de la santé publique.

N. M.

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