Cela fait maintenant vingt-deux jours que l’école primaire du village Taka a été ravagée par les flammes. Après plusieurs rencontres entre les parents, les responsables locaux et ceux de la Direction de l’éducation, une solution de prendre en charge la scolarité des 147 élèves a été trouvée comme nous l’avions rapporté dans notre édition de samedi dernier. En effet, avant-hier, après un week-end de mobilisation des parents d’élèves, la cantine a été séparée en deux salles de cours. D’ailleurs, pour le premier jour de la semaine, les élèves des 4e et 5e années ont repris le chemin de l’école alors que ceux des autres niveaux le seront incessamment. « Nous travaillons d’arrache-pied pour mettre en place la salle de l’ancienne école. Peut-être d’ici deux ou trois jours, tous les élèves reprendront leurs cours », dira un parent d’élève. Il est aussi attendu que la personne occupant le foyer de jeunes à proximité de l’établissement quitte les lieux pour que cette structure juvénile sera aménagée en cantine scolaire pour ces petits chérubins. « Tout le monde est mobilisé parce que c’est l’avenir de ces enfants, qui ont déjà perdu presque un mois de cours, qui est en jeu. Si nous avons accepté cette solution, c’est parce que nous avons jugé qu’il ne fallait pas laisser ces élèves dans la rue », ajoutera le même représentant des parents d’élèves. Même si cette solution n’est pas vraiment pratique, les parents la jugent plus intéressante que celle proposée au départ, à savoir transférer les élèves vers un CEM où les conditions ne seront pas meilleures d’autant plus qu’il fallait les transporter de leur village sur une distance de plus de quatre kilomètres, surtout que l’APC souffre déjà du manque de moyens de transport pour garantir le ramassage scolaire régulier aux élèves du moyen et du secondaire. Néanmoins, les parents souhaitent que les responsables pressent l’entreprise afin de livrer le projet de réalisation du groupe scolaire juste à la rentrée scolaire. Celui-ci est à peu près à 40% d’avancement. « En tout cas, il est temps de suivre ce projet au quotidien parce que c’est une urgence quand on voit les conditions dans lesquelles nos enfants vont poursuivre le restant de l’année scolaire en cours », conclura le même intervenant.
Amar Ouramdane