Manque de régularité !

Partager

Les habitants d’Aïn El Hammam sont souvent confrontés au problème de transport entre leur commune et Tizi-Ouzou.

Il est difficile de travailler en dehors de Michelet et d’y rentrer en chaque fin de semaine. Les chauffeurs de fourgons, habituellement réduits à se tourner les pouces à la gare routière, deviennent subitement rares, voire introuvables les jeudis soir, au moment où de nombreux étudiants et pères de famille se préparent à rejoindre leurs domiciles. Au cours de la journée de samedi dernier, dans l’après-midi, il a été constaté, sur place, d’infinies bousculades entre les voyageurs dès qu’un fourgon de transport revenant de Tizi pointe à l’Arrêt des horloges. Il faut dire que dans ce genre de situation, les mots courtoisie ou galanterie n’ont pas droit de cité. Des jeunes filles qui attendaient là depuis le matin, n’ont pas pu prendre place. «Nous ne pouvons pas jouer des coudes avec des hommes beaucoup plus forts que nous», confie une étudiante qui s’apprête à rebrousser chemin. L’on apprendra que la même situation se reproduit de l’autre côté à la gare routière chaque jeudi. «Trouver une place de taxi ou de fourgon pour monter à Michelet, relève de l’exploit», ajoute une autre étudiante. Pourtant, durant les jours ouvrables, les fourgons arrivent difficilement à faire le plein, à l’aller comme au retour. On les trouve, alignés par dizaines sur la route d’Alger, à attendre d’hypothétiques clients. Ils n’assurent la desserte qu’une fois par jour. Pendant que les clients sont bloqués à l’arrêt, les transporteurs, en stationnement cinquante kilomètres plus loin, ne consentent à se déplacer que si toutes les places sont prises. Ce qui peut durer une heure, voire plus, faisant ainsi perdre du temps aux voyageurs. «Les fourgons sont trop nombreux sur la desserte de Tizi-Ouzou», nous dit un chauffeur.» On arrive difficilement à faire deux voyages par jour, quelques fois moins.» Concernant l’insuffisance de transport, durant les jeudis et les samedis, il ajoute que : «Quant je ne suis pas sûr de remplir mon véhicule en aller retour, je ne fais pas de navette supplémentaire.» Les voyageurs, par contre, pensent que «les transporteurs sont tenus de nous déplacer, quitte à revenir à vide de Tizi Ouzou.» Que dit la réglementation dans cette situation ? Personne ne le sait.

A. O. T

Partager