1200 demandes en attente !

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Dans les communes montagneuses de la wilaya de Tizi-Ouzou, c’est incontestablement la formule de l’aide à l’habitat rural qui arrive en tête des solutions les plus pratiques, en matière de résorption de la crise du logement.

Ceci en raison de l’absence de ressources foncières pour la réalisation d’autres programmes de logements, tels le socio-locatif, le socio-participatif, l’Aadl… A Maâtkas, pour rappel, pour le programme de la résorption de l’habitat précaire (RHP), il a fallu diverses péripéties aux élus afin de dégager des assiettes foncières susceptibles de contenir 24 logements. Toutefois, seuls 14 ont pu être érigés en raison d’une opposition. La réussite du dispositif de l’aide à l’habitat rural (appelé communément auto-construction) reste indubitable, vu l’engouement des ménages pour cette aide financière de l’Etat qui a été revue à la hausse depuis quelques années déjà (70 millions de centimes au lieu des 50 octroyés précédemment). Ainsi, des centaines de bâtisses ont été déjà réceptionnées à travers les différentes localités du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont Tirmitine, Souk-El-Tenine, Beni-douala, Maâtkas, Beni-Zmenzer, Draâ El Mizan, Ouacif, Tizi N’Tléta… dans le cadre cette formule très en vogue. En effet, même si un suivi rigoureux des services techniques ne laisse aucun répit aux bénéficiaires en ce qui concerne la conformité, les normes techniques&hellip,; l’aide à l’habitat rural à Maâtkas reste, malgré tout, la formule la plus prisée à travers tous ses villages dans le cadre de la lutte contre l’habitat précaire en particulier, et la résorption de la crise du logement en général. Ainsi, les services sociaux de Maâtkas sont débordés par les demandes. A titre d’exemple, dans la commune de Maâtkas, plus de 1200 dossiers ont été comptabilisés et l’on craint sérieusement l’octroi d’un «petit» quota pour cette année (2017) qui ne satisferait pas la majorité des demandeurs. Il faut dire que le manque flagrant de logements sociaux a fait que les citoyens, disposant d’assiettes foncières, se ruent quotidiennement vers les bureaux des édiles communaux en vue de formuler leurs demandes.

La seule alternative dans ces zones montagneuses…

«Pourvu que cette formule dure !», déclarent fort à propos deux jeunes demandeurs qui s’impatientaient de voir leurs doléances satisfaites à Maâtkas, surtout que l’on évoque, sans cesse, les craintes d’une austérité plus aigüe dans les prochaines années qui risquerait de provoquer une suppression pure et simple de ce dispositif. Pourtant, le taux de consommation de ce programme est très appréciable et où l’on redemande encore d’autres quotas. Un fonctionnaire municipal ne manquera pas de rappeler que «l’engouement des citoyens est plus important depuis la revue à la hausse de l’aide. Cette somme de 70 millions d’aide reste une chance inouïe pour réaliser sa propre maison au lieu d’attendre, indéfiniment, un hypothétique logement social, surtout que la plupart des communes montagneuses de la wilaya souffrent le martyre en matière du manque d’assiettes foncières, en vue de réaliser des programmes de logements. L’aide à l’habitat rural reste, donc, une excellente alternative pour juguler toute cette pression sur le logement social, mais, pour peu que l’on nous donne un important quota», déclare-t-il. C’est dire, enfin, que tout le monde est unanime à suggérer une revue à la hausse des quotas alloués à ces communes déshéritées et surpeuplées de la wilaya de Tizi-Ouzou, où des milliers de ménages, particulièrement de jeunes couples, n’attendent que cette opportunité pour bâtir leurs demeures. En revanche, pour les ménages ne disposant pas de terrains à bâtir, c’est un problème qui se pose avec acuité. Même le dispositif de logements sociaux est sollicité, bien qu’aucun programme n’existe, pour l’heure, au niveau des communes de la daïra de Maâtkas.

C. A.

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