Le changement d’emballage induira une hausse de 5 à 8 DA du prix

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Le président du comité interprofessionnel du lait (CNIL), Mahmoud Benchakor, a affirmé, jeudi à Alger, que le prix du lait en sachet devrait connaître une hausse suite à l’introduction, le mois de mars prochain, d’un nouvel emballage. «Le changement du type d’emballage va induire obligatoirement une augmentation du prix du lait qui peut se situer entre 5 à 8 dinars», a estimé M. Benchakor lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Selon lui, il sera malaisé de faire admettre aux Algériens l’idée d’un accroissement du coût du litre de lait parce que «beaucoup de gens restent attachés à celui auquel il est cédé actuellement», a-t-il dit. Le président du CNIL a souligné, dans ce sillage, que le prix de ce produit de large consommation «est tellement bas, ce qui n’existe nulle part dans le monde», a-t-il noté, en ajoutant que «cela entraînerait, à l’en croire, beaucoup de consommation, de gaspillage et des fuites à travers les frontières», a-t-il déploré. Par ailleurs, M. Benchakor a indiqué que les besoins en lait de l’Algérie se situent, annuellement, à quelque 4,5 milliards de litres alors que la production nationale est entre 600 et 800 millions de litres. «Ce déficit est dû à une production fourragère et un cheptel insuffisants. Si l’Algérie produisait des aliments du bétail en quantité, cela permettrait de disposer d’un cheptel d’un million de vaches laitières qui la libérerait, du même coup, de sa dépendance vis-à-vis des marchés étrangers», a-t-il dit. De son côté, le président de la chambre nationale d’agriculture, Doubi Bounoua, a fait savoir, jeudi passé, que la production nationale du lait est passée de 1.583.590.000 en 2009 à 3.753.766.000 litres en 2015, «soit une augmentation moyenne annuelle de 23%. Le nombre de vaches laitières est passé de 1.007.230 têtes en 2001 à 1.107.000 en 20153». S’agissant de la collecte du lait au niveau national, M. Doubi Bounoua a souligné qu’elle a atteint 944.909.000 litres en 2015 contre 158.350.000 en 2009, soit un taux de croissance annuel moyen de près de 23%. Pour satisfaire le besoin national en matière de lait, le même responsable a souligné que «toutes les entraves doivent être relevées dans cette filière et un dispositif doit être mis en place partant de la production jusqu’à la commercialisation, passant par la collecte», a-t-il plaidé.

Samira Saïdj

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