Les «taxis» manifestent

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Les propriétaires de taxis individuels de la ville d’Aïn El Hammam ont initié une opération originale, consistant à perturber le flux normal de la circulation automobile, mercredi dernier, durant près d’une heure. Pour attirer l’attention sur «certains points entravant l’exercice de leur fonction», les concernés n’ont pas trouvé mieux que de faire le tour de la ville en file indienne, ralentissant considérablement la circulation. Leur choix s’était porté sur les deux axes principaux de Michelet-ville. Les rues Colonel Amirouche et l’avenue du premier Novembre étaient devenues ainsi impossible à traverser. Roulant à vitesse réduite, ils ont «réussi» à créer un embouteillage inextricable. Quant aux raisons ayant abouti à cette manifestation, les contestataires nous informent qu’ils ont à plusieurs reprises saisi les responsables concernés auxquels ils ont présenté leurs doléances sans résultat. La dernière correspondance, datée du 16 janvier dernier, énumère «les problèmes relatifs à notre quotidien, pour lesquels nous souhaitons des solutions dans les plus brefs délais…», indiquent-ils. Nous relevons que l’aménagement de la station, les marques délimitant les places et le rebouchage du fossé bordant le trottoir jugé trop profond, sont vivement souhaités. Les transporteurs informels appelés communément les «fraudeurs», installés «au niveau de toutes les stations qu’ils inondent» semblent être aussi ciblés par les «taxis réguliers» qui n’acceptent pas d’être concurrencés et gênés sur leur «territoire», alors que la station accuse un déficit en places de stationnement. Les propriétaires de taxis réitèrent leur refus d’installer des compteurs individuels exigés par la direction des transports, imposant le prix de quinze dinars le kilomètre. Ils évoquent pour cela des raisons inhérentes à la topographie de «la région montagneuse», tels les changements fréquents de certaines pièces mécaniques et le coût du carburant, ajoutés au manque d’activité lors des intempéries générant un manque à gagner important. «Nous devons signaler que nous avons adressé une requête aux responsables des impôts afin qu’ils prennent en considération les périodes d’intempéries durant lesquelles nos voitures sont immobilisées mais nous avons reçu une fin de non recevoir» indique notre interlocuteur. «L’aide à l’installation de kits GPL», clôt la liste des revendications que les autorités locales qui les avaient reçus, en fin de matinée, promettent d’aider à satisfaire, selon leurs possibilités.

A.O.T.

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