La subdivision agricole de M’Chedallah est l'une des plus anciennes institutions étatiques et des plus névralgiques de la région qui n'a pas bénéficié d'opération de restauration depuis sa mise en service il y a presque 30 ans.
En effet, les dernières violentes perturbations climatiques ont complètement inondé le siège de cette subdivision agricole sise à la nouvelle ville avec une importante infiltration des eaux pluviales qui s’est produite à travers l’étanchéité usée et les murs porteurs fissurés et parcourus de lézardes dans tout les sens. Cela en plus d’un inquiétant phénomène de remontée des eaux des fondations qui s’infiltrent à travers le carrelage. Tous les bureaux ont été inondés et transformés en piscine comme en témoignent les traces sur les murs intérieurs dangereusement fragilisés. Une inondation accompagnée par un non moins inquiétant affaissement de la bâtisse ; un ensemble de facteurs qui l’ont dangereusement ébranlée et fragilisée laissant supposer que l’érosion a provoqué une poche vide sous la bâtisse qui menace carrément ruine. La construction affiche en parallèle des façades craquelées, un plafond délabré et une boiserie «rongée» par l’humidité et les termites et des murs qui laissent pendre lamentablement des lambeaux de peinture, à cela s’ajoute un lugubre décor de moisissures. Ce qui achève de donner un visage peu honorable, indigne d’une institution étatique alors qu’en face et de chaque côté sont érigés de véritables châteaux flambant neuf relevant du secteur étatique à l’image du palais des finances, le siège du service du commerce, celui de l’hydraulique, mitoyen du siège de l’agence de l’ANEM pour ne citer que les plus récents qui brillent de mille feux. Une choquante contradiction dans une région à vocation agricole d’autant plus que ces sièges administratifs ont été érigés en plein cœur des légendaires plaines d’Oughazi aménagées en fermes par les colons français. Ce siège de l’agriculture fait piètre figure à l’intérieur même de son propre élément. Rappelons que cette bâtisse a été réalisée durant le début des années 1980 pour servir de cabinet aux vétérinaires rattachés au secteur de l’agriculture. Elle est composée de 04 pièces exigües de 4x4m réaménagées en bureaux où sont casés pèle mêle les 22 fonctionnaires de cette subdivision. La subdivision, un des organismes des plus stratégiques dans une région à vocation agropastorale, est évidemment très sollicitée par les citoyens. Les employés y travaillent dans un environnement insalubre avec des équipements des bureaux qui affichent la même usure avec des sièges bancals, des bureaux qui ne tiennent encore debout que par un fragile équilibre n’étant pas renouvelés depuis la mise en service de cette structure. Une structure dont les compétences territoriales s’étendent sur quatre communes sur les six que compte la daïra de M’Chedallah, à savoir Saharidj, Chorfa, Aghbalou et M’Chedallah. Un lamentable cadre de travail qui influe sensiblement et négativement sur l’état d’esprit des employés et par ricochet sur leur rendement. L’adage «le maçon mal logé» s’adapte parfaitement à cette subdivision de l’agriculture qui tombe en ruine au milieu de terrains qualifiés de grenier de l’Europe du temps du colonialisme.
Oulaid Soualah

