C’est toujours le même scénario qui se répète à chaque intempérie au chef-lieu communal de Chorfa, situé à 50 kms de Bouira. Les dernières pluies, qui se sont étalées sur plusieurs jours, ont fini par détériorer davantage les rues de Chorfa-centre, où la fange et les mares d’eau ont fait leur apparition, en gênant énormément les habitants dans leurs déplacements. C’est presque le même décor de désolation qui s’offre ces jours-ci dans toutes les cités composant ce grand village, à l’image de la Cité 70 logements, sise à proximité de la salle omnisports, où les accès qui y mènent se trouvaient, mercredi dernier encore, sous d’épaisses couches de boue glissante. Des flaques d’eau jalonnent ces voies. Le système de drainage des eaux pluviales est complètement dépassé, en ce sens qu’il est envahi et obstrué par la boue qui s’est étalée partout. Les avaloirs ne peuvent plus fonctionner correctement à cause de ces couches de fange qui les ont littéralement oblitérés. « C’est vraiment la galère dans ce quartier. Pour se déplacer, il faut mettre carrément des bottes en caoutchouc. La boue et les eaux des pluies ont envahi toutes les artères qui n’ont jamais été bitumées en dépit de toutes nos réclamations. Durant la nuit, il faut, absolument, se munir d’une torche puissante afin de voir où mettre les pieds dans tout ce bourbier », s’emporte un habitant de la cité. Il est clair que l’aménagement urbain accuse des déficits dans ce chef-lieu, où les eaux des pluies demeurent toujours un énorme problème, car leur évacuation optimale n’a pas encore trouvé une solution finale. A la tombée de la pluie, les eaux envahissent les rues et les différentes voies d’accès en ruisselant par torrents, compliquent davantage les choses pour les résidents.
Y. S.