Un constat alarmant

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Depuis sa création lors du découpage administratif de 1984, la commune de M’Kira ne voit pas le secteur de l’habitat décoller dans cette zone rurale. Il est à reconnaître que les efforts faits dans ce domaine sont infimes pour au moins deux raisons essentielles, à savoir le manque de foncier communal ou encore celui d’entreprises performantes auxquelles sont confiés les projets dont a bénéficié la collectivité. Le constat est alarmant quand on sait qu’un projet de 16 logements sociaux implantés à proximité du siège APC accuse un grand retard. En effet, ces logements ont été lancés depuis vingt ans, soit en 1997. Aujourd’hui, ils sont à l’arrêt. Hormis ce citoyen qui en a squatté un en semi-fini, les autres sont à l’abandon. Par ailleurs, il est utile de signaler que l’effort fait pour reloger dix familles afin de résorber l’habitat précaire n’est pas accompli totalement puisque depuis plus de quatre ans, leurs occupants souffrent du manque de commodités nécessaires à un cadre de vie meilleur. Ils sont dépourvus de gaz et d’électricité. Si l’on aborde dans le même ordre d’idées le volet inhérent au projet de RHP, la situation de ces logements n’est pas aussi reluisante que les autres. Car, si ce n’était l’insistance du wali lors de sa visite en décembre dernier dans la commune, même les deux blocs des 87 logements relevant de cette formule ne seraient pas relancés. Mais, l’on ne sait pas encore, si ceux-ci seront menés à bon port dans les délais qui leur sont impartis. Au jour d’aujourd’hui, ce projet est à l’abandon. Pas moins de deux entreprises sont passées par là sans pour autant les livrer aux familles résidant toujours dans des habitations précaires, dans des situations qui frisent la misère. Les pouvoirs publics se doivent de se pencher sur les raisons de tous ces retards commis par les uns et par les autres au détriment des couches démunies et d’apporter les solutions idoines. En revanche, toutes les aides octroyées à cette municipalité dans le cadre de l’habitat rural ont été concrétisées et les autorités locales en demandent plus parce que les dossiers déposés sur leurs bureaux sont nombreux.

Amar Ouramdane

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