Le scanner de l’hôpital d’Akbou attend depuis des lustres qu’on veuille bien procéder à sa mise en service. En effet, cela fait trois ans que l’appareil a été acquis et son exploitation n’est toujours pas à l’ordre du jour. Et pour cause, explique-t-on, l’établissement hospitalier ne dispose pas dans son staff médical d’un médecin radiologue à même d’assurer ce service. Pourtant, à en croire le directeur de l’hôpital, un opérateur spécialiste a été affecté en 2015 par le ministère de la santé et de la reforme hospitalière. Néanmoins, cette nouvelle recrue «n’a pas rejoint son poste à ce jour», nous a confié le premier responsable de l’EPH. Pour sa part, un médecin exerçant au sein de cet établissement a émis des doutes quant à l’ouverture de ce service, du moins à brève échéance. «Nous risquons d’attendre encore longtemps avant d’avoir un radiologue. Ces spécialistes sont une denrée rare et le déficit se pose à l’échelle nationale, de sorte que même certains CHU n’arrivent pas à faire fonctionner correctement leurs services d’imagerie», souligne-t-il. L’attente promet donc d’être longue et pesante pour les malades de cet hôpital qui subissent de plein fouet les retombées négatives de cette carence. «Les patients et leurs familles sont doublement pénalisés, car non seulement ils payent des prix exorbitants chez les prestataires privés, mais ils sont, en sus, astreints aux déplacements, avec leurs lots d’inconfort, d’attente et de désagréments en tous genres», dira un agent paramédical d’Akbou.
N. M.
