Un projet relatif à la construction d’un CFPA à hauteur du chef-lieu communal d’Ighil Ali, a été inscrit voilà plusieurs années. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le projet, lui, reste au stade de vœu pieux. Autant dire, l’Arlésienne dont se sustente goulument la vox populi. L’absence d’une information officielle a entretenu le flou autour de ce dossier. La nature ayant horreur du vide, les spéculations les plus improbables ont été colportées à ce sujet. On a, tour à tour, annoncé la délocalisation du projet, puis son gel. D’autres voix ont parié sur sa suppression pure et simple. Invité à nous éclairer davantage, le premier magistrat de la commune s’est voulu circonspect, en évoquant «le blocage» du projet. Il serait, croit-il savoir, passé à la trappe, consécutivement aux restrictions budgétaires imposées par la conjoncture pétrolière. La relance du projet serait donc subordonnée à une hypothétique embellie financière. Confiné dans l’impasse, le commun des citoyens de la région s’interroge. «Personne ne conteste le bien-fondé de la rationalisation des dépenses publiques. Cependant, est-il pour autant judicieux de réaliser des économies, en faisant l’impasse sur la formation des compétences ?», questionne un retraité de l’éducation du village Ath Saci. «L’implantation d’un CFPA au niveau d’un chef-lieu de daïra comme Ighil Ali, revêt une importance stratégique. C’est une opportunité idoine pour nos jeunes et ceux des communes limitrophes, comme Boudjellil et Ait R’zine, d’acquérir le savoir-faire indispensable au développement. Les pouvoirs publics seraient mal inspirés de vouloir renoncer à un tel projet», plaide un autre citoyen d’Ighil Ali.
N. M.