Sur les trente locaux commerciaux attribués aux jeunes dans le cadre des "100 locaux" dits du Président de la République, seuls sept abritent quelques activités.
Si parfois les responsables locaux sont accusés du retard enregistré dans la réalisation de ces locaux, il ne faut pas, aussi, oublier les engagements non respectés des attributaires. L’exemple des trente locaux, sis sur la route de Tahachat, à quelques deux kilomètres à la sortie de la ville, est édifiant à plus d’un titre. Lors d’une virée sur les lieux, il a été constaté l’état de dégradation avancé dans lequel ils se trouvent. En effet, les portails sont défoncés, l’entrée est transformée en lieu de rencontres de noctambules, sans cacher ces dessins muraux immoraux gravés sur les murs de l’entrée principale, et pratiquement toutes les vitres des locaux situés au premier étage ont volé en éclats. C’est dire que leurs attributaires ne se sont pas empressés de les occuper. « Nous les avons obtenus dans le cadre de l’ANSEJ. Malheureusement, nombreux sont ceux qui ne sont pas venus s’y installer. Si au lendemain de leur attribution, nous avons été tous sur place, nous aurions pris nos dispositions, quitte à cotiser pour les entretenir et leur trouver un veilleur afin d’éviter aux laissés-pour compte de les occuper », déclare un exploitant rencontré sur place. Et de s’interroger: « A qui la faute? Au maire? Au Président de la République? ». Et d’enchaîner: « On ne peut incriminer que leurs bénéficiaires ». Notons au passage que le loyer n’est guère élevé, puisqu’uniquement quarante mille dinars par an sont exigés, pendant qu’en ville pas moins de vingt mille dinars par mois sont exigés pour la location d’une échoppe de quelques mètres carrés. Notons que ces locaux sont alimentés en électricité et pourvus aussi d’un réseau d’assainissement, seulement, il est attendu qu’ils soient branchés au réseau d’alimentation en eau potable. « Ce qui nous manque c’est l’eau. Pour le moment, nous la cherchons à la fontaine qui n’est, fort heureusement, qu’à quelques mètres de là », conclut notre interlocuteur. Il faut dire que l’exploitation totale de ces locaux permettrait non seulement aux attributaires de rentabiliser leurs prestations, mais, aussi, de développer l’activité commerciale sur cet axe routier assez fréquenté.
Amar Ouramdane

