Empruntant à longueur de journée une route impraticable, les transporteurs assurant les dessertes entre Akbou et Seddouk, Bouhamza, Amalou et Tamokra ont empêché, hier, les engins de l’entreprise chinoise chargée de la réalisation de la liaison autoroutière de Béjaïa d’accéder audit chantier.
Immobilisant leurs bus au niveau du rond-point de Biziou, ces transporteurs mécontents, apprend-on du représentant des transporteurs de la vallée de la Soummam, Kamal Ichalalen, ont tenu à exprimer leur colère dans la rue après avoir pris leur mal en patience depuis maintenant près d’une année. «Les responsables de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) ont, à maintes reprises, promis à ces transporteurs de revêtir la route qui mène vers ces localités, car elle se trouve depuis plusieurs mois dans un état déplorable. Ne voyant rien venir, ces transporteurs ont décidé de se faire entendre en procédant, aujourd’hui (hier, ndlr), à la fermeture de la route qui donne accès au chantier de la pénétrante de Béjaïa», explique notre interlocuteur, en précisant qu’une réunion entre les représentants de l’ANA et les transporteurs mécontents a eu lieu hier. «Ils ont promis aux transporteurs de procéder au revêtement de cette route d’ici une semaine», a-t-il dit. De leur côté, les transporteurs travaillant sur les lignes Sidi Aïch – Akbou, Seddouk et Tazmalt sont, depuis avant-hier, en grève illimitée pour réclamer «l’application d’un arrêté communal fixant l’arrêt des bus transitant par leur localité». Selon les termes dudit arrêté, les transporteurs transitant par Sidi Aïch, doivent observer des arrêts à la sortie Ouest et à la sortie Est de la ville. «Sur le terrain, les termes de cet arrêté ne sont jamais respectés par les transporteurs transitaires», dénonce un représentant des ces transporteurs. Pour rappel, un arrêté a, en effet, été signé dernièrement par le maire de Sidi Aïch, en vertu duquel ces transporteurs transitaires ne devraient plus observer des arrêts sous le pont enjambant la RN26, soit au centre-ville, mais à le faire à l’entrée et à la sortie de la ville. Les services municipaux de Sidi Aïch ont pris cette décision suite à une action de protestation des transporteurs travaillant sur la ligne Béjaïa – Sidi Aïch. Ces derniers ont fait valoir que les transporteurs transitaires leur faisaient de la concurrence sur leur propre territoire en embarquant leurs clients.
D. S.