Préaux déserts et amphis vides

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« Au cours de cette journée des assemblées générales ont été organisées au niveau de l’EPAU d’El Harrach et aux Beaux Arts pour expliquer les raisons du débrayage. Nous avons aussi organisé des débats sur la prochaine grève ouverte prévue pour le mois de mai prochain », dira le même enseignant, avant de préciser que « pour cette grève, les enseignants attirent l’attention de l’opinion publique sur, entre autres, le niveau à la limite du ridicule, des salaires des enseignants universitaires algériens en comparaison avec ceux des enseignants maghrébins, tunisiens et marocains ». « Il s’agit également du problème des statuts hybrides des logements d’enseignants depuis 1999, que continuent de garder leurs bénéficiaires dans une situation précaire, alors que des milliers d’enseignants sont encore sans logement ou sans abri, à l’image des enseignants de Boumerdès », dira le coordinateur du national adjoint chargé de la région Ouest dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Ce dernier a insisté sur le fait que le CNES lancera un appel aux autorités de l’Etat en disant qu’ »afin d’éviter une crise majeure à notre université, qui aura des répercussions certaines sur toute la société, nous faisons appel aux plus hautes autorités de l’Etat pour la prise en charge réelle des problèmes des enseignants et demandons des mesures d’urgence adéquates à même de débloquer la situation explosive que traverse l’université algérienne ». Rappelons que l’assemblée générale a applaudi les membres de l’intersyndicale de l’éducation nationale et les assure de son plein soutien et de sa totale solidarité face aux « harcèlements policier et judiciaire ». L’assemblée générale organisée le 25 février 2006 par les enseignants de l’USTHB en grève dénonce “l’instrumentalisation de la justice” comme réponse aux conflits sociaux à l’exemple de l’intersyndicale de l’éducation nationale, des vétérinaires et des enseignants du supérieur.

B. Nawel

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