Des étudiantes résidant à la cité universitaire pour filles Kebal Aicha de l’université de Bouira ne cessent de déplorer la surcharge au niveau des chambres. «On dirait que le nombre des étudiantes dans la cité a tout simplement gonflé cette année. Nous sommes à 4 dans une seule chambre, voire à 5, alors qu’on était à 3 les années précédentes. Par conséquent, l’unique restaurant dont dispose notre cité ne peut plus supporter ce grand nombre, bien que le nombre de chaînes ait été poussé à 5, mais ça reste insuffisant. Désormais et pour bénéficier des services de la restauration, il faudra faire une chaîne d’au moins une heure», se plaint une étudiante de ladite cité, avant de souligner le manque des moyens d’animation et d’internet à l’intérieur de la résidence. «Sur 12 pavillons, seuls deux sont équipés d’internet wifi avec un débit très faible. Pour faire une recherche, il faut, donc, rester dehors à côté de l’un de ces pavillons. Quant à l’animation, notamment culturelle, l’administration n’autorise que des organisations satellites. La majorité des demandes d’autres résidentes sont systématiquement refusées, et sans le moindre motif», fait-elle savoir. D’autres résidentes ont, par ailleurs, soulevé le problème de l’interdiction de l’accès aux étudiantes non-résidentes. Selon-elles, beaucoup d’étudiantes ont été refoulées de la porte d’entrée, malgré l’existence d’une loi permettant aux résidentes d’inviter des personnes. «De quel droit leur refuse-t-on l’accès, sachant qu’il y a une loi qui l’autorise ? C’est très gênant pour nous, car il y a toujours des raisons pour qu’une non résidente veuille passer la nuit au niveau de la résidence», dira une autre étudiante, qui soulève aussi une certaine anarchie dans le secteur du transport universitaire : «Ce n’est pas les bus qui manquent au niveau de notre résidence, bien au contraire, il y en a suffisamment, le problème c’est l’anarchie et l’absence d’horaires ou de plans directeurs des navettes. Figurez-vous que pour aller au campus, les étudiantes attendent plus d’une heure à l’intérieur du bus, on dirait que c’est un transport public. Face à ces longues attentes, les étudiantes préfèrent y aller à pied, sachant qu’elles n’ont même pas le droit de réclamer». Les étudiantes interpellent, ainsi, l’intervention du premier responsable de l’université, afin de mettre un terme à leur ‘’calvaire’’ qui dure depuis le début de l’année universitaire, dit-on.
O. K.
