Le président du mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a estimé hier à Mascara que la démocratie reste l’alternative salutaire pour l’Algérie. «La démocratie est la solution» qui assurera l’Algérie de demain.
Amara Benyounès n’a en fait que réaffirmé la position de son parti face aux gestations d’une opposition, en mal d’idées et d’ancrage, qui tente vainement de pousser au putsch. Cette dernière a subi les gentillesses du président du MPA, hier donc à Mascara, lors du conseil de wilaya de son parti. En effet, Amara Benyounès a estimé que «l’opposition en Algérie est faible». «On a des opposants, mais on n’a pas une opposition structurée qui a un vrai projet économique ou social», ajoutera-t-il. Le président du MPA est revenu sur la dernière rencontre de l’ICSO à Mazafran, en indiquant que «l’opposition s’est divisée au premier rendez-vous politique important qui est les élections». Il a également rappelé sa position dès la création de cette organisation qui était «censée rendre l’opposition plus forte». «La seule revendication commune pour ces gens c’était le départ du Président. Hormis la haine envers le Président Bouteflika, ils n’ont aucun point commun. Ni projets économique ni social», a affirmé le premier responsable du MPA, en soulignant que «c’est la question de la participation aux élections qui les a divisé». Toujours dans la même optique, Benyounès a chargé ceux qui appellent au boycott, en les défiant «de proposer une alternative au processus démocratique qui est le vote», en rappelant les sacrifices qui ont été consentis pour aboutir à la consécration de ce droit en Algérie. En outre et concernant les partis dits d’opposition qui participent aux élections et qui appellent les citoyens à voter massivement, d’un côté, et parlent de la fraude, d’un autre côté, l’ex-ministre du Commerce a estimé que «le problème de ces gens est leur incapacité à surveiller les urnes». Rappelant l’importance du prochain rendez-vous électoral, le président du MPA a appelé le peuple algérien, depuis Mascara, à voter «massivement pour donner une légitimité aux institutions qui résulteront de ces élections», dira-t-il. Pour le MPA, «la solution à tous les problèmes c’est la démocratie», a assuré Benyounès en faisant référence aux différentes grèves et manifestations que connait le pays. À ce sujet, il a incité au dialogue avec les différentes parties concernées en réfutant catégoriquement «la violence», reconnaissant toutefois que «la grève est un droit constitutionnel». Toujours, dans le registre politique, le président du MPA qui a fêté hier le cinquième anniversaire du parti, qui a été créé pour rappel le 12 février 2012, a affirmé que son parti va bien et qu’il n’a aucun problème interne malgré que, selon lui, certaines voix l’annonçaient «effondré» après son départ du gouvernement. Benyounès a rappelé que son parti a participé aux législatives puis aux locales juste après sa création. Il a malgré cela «étonné» plus d’un avec les résultats obtenus et qui l’ont, dira-t-il, «classé troisième force politique du pays». Le président du mouvement populaire algérien a affiché clairement son ambition d’«améliorer» cette position. Pour se faire, il a appelé à «la mobilisation» de ses militants. Par ailleurs et sur le plan économique qui constitue un défi à relever pour le pays, selon Benyounès, le MPA a insisté sur la nécessité d’adopter des réformes jugées «urgentes» même si elles seront «douloureuses et difficiles» pour le peuple algérien. Il est question surtout, pour le MPA, de la réforme du foncier, des banques et de lutter contre l’informel. Sur le dernier point, Amara Benyounès s’est attardé pour expliquer sa dangerosité sur le plan économique et même politique en l’associant directement au phénomène de la Chekara. «L’argent de la Chekara vient de l’informel. Avec cet argent, ces gents pourraient nous imposer des députés aux prochaines élections. Possible d’ici 10 ans, ils pourrait même nous imposer un président de la République», avertit-il. En outre, Benyounès a évoqué l’aspect sécuritaire, l’autre défi, selon lui, que doit relever l’Algérie. Il a insisté sur la nécessité de «combattre le régionalisme définitivement» et œuvrer pour la stabilité du pays. Il est à noter que le président du MPA, Amara Benyounès, a été honoré par ses militants à l’occasion du 5e anniversaire du parti. A signaler que ce dernier n’a pas omis, à l’occasion de la Journée du Chahid, de rendre un vibrant hommage aux martyrs de la révolution, aux moudjahidine ainsi qu’à toutes les forces vives du pays, particulièrement les différents services de sécurité, grâce à qui l’Algérie est ce qu’elle est aujourd’hui : Un pays indépendant et souverain.
Kamela Haddoum